•             Pour une fois, je ne suis pas présent au vernissage d’une exposition organisée par le Pôle Image, rue de la Chaîne, à Rouen. Ne suis pas le moins du monde attiré, bien au contraire, par les photos signées Benoît Grimbert et rassemblées ici sous le titre Normandie/Paysages de la reconstruction. Des photos documentaires représentant des paysages urbains, ceux des petites villes normandes détruites à la Libération et reconstruites précipitamment, des villes comme celle où j’ai eu la déveine de naître et de laquelle j’ai pris la fuite dès que possible.

                Trop de mauvais souvenirs donc à la vue des images de Benoît Grimbert : photographies de format carré, de couleur marronnasse ou gris sale, des choix esthétiques qui correspondent bien à la morosité architecturale des habitations et à la vie désespérante de leurs occupants.

                Louviers, lorsque j’y repasse, le moins souvent possible, et que je vois vieillir ces constructions déjà si lugubres dans les années soixante, je m’interroge :

                -Mais comment font-il pour vivre encore ici ?

                Et je me réjouis à nouveau d’avoir su briser la chaîne.

                Jusqu’au treize juillet, empruntant la rue de la Chaîne, que je ne peux guère éviter dans mes déambulations quotidiennes, il me faudra détourner le regard au niveau de la galerie du Pôle Image si je veux éviter que renaisse, à la vue des photos de Benoît Grimbert, l’insondable tristesse de l’enfance et de l’adolescence.

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  •             Me voici à nouveau l’invité d’Enivrez-vous, l’émission littéraire de Radio Campus Rouen, il s’agit cette fois de parler de la littérature érotique ou pornographique, ou comme je préfère l’entendre de littérature évoquant explicitement la vie sexuelle.

                Cette fois-ci pas d’Emmanuel Goudé pour me donner la réplique, il est empêché. Je me retrouve donc seul avec Nicolas qui ne connaît aucun des auteurs dont je veux parler, il n’est pas étudiant en lettres, et qui doit avant tout s’occuper de la technique, autant dire que je me débrouille quasiment tout seul pour faire l’historique de ce genre littéraire (si c’en est un) me basant sur l’Histoire de la littérature érotique de Sarane Alexandrian parue en édition de poche chez Payot et sur les quatre énormes tomes de l’Anthologie historique des lectures érotiques établie par Jean-Jacques Pauvert chez Stock/Spengler.

                Quatre mille ans d’écriture pornographique évoqués en vingt minutes avec lecture d’un délectable échantillon de l’Histoire de l’œil de Georges Bataille, je présente ensuite trois ouvrages : La Mécanique des femmes de Louis Calaferte (Folio), Le Manuel de civilité de Pierre Louÿs (Allia) et La fille derrière la salle de bains de Marie-Laure Dagoit (Le Cercle Poche), ne pouvant m’attarder autant que prévu sur le dernier.

                Car le temps passe vite quand on parle dans un micro, n’ai même pu faire diffuser que trois des six chansons chaudes apportées avec moi. Julien, l’étudiant qui anime l’émission suivante, tourne comme un fauve autour du studio avec l’envie de nous mettre dehors. J’ai juste deux minutes pour lire un dernier texte, j’en suis l’auteur, cela s’appelle Pornographie, il a paru en mil neuf cent quatre-vingt dix-huit dans la revue Pris de peur et figure en bonne place cette semaine dans mon blog littéraire, on peut aller y faire un tour.

                L’insolite et l’illicite sont les deux ingrédients indispensables de toute pornographie, c’est Marguerite Yourcenar qui le dit et je suis bien d’accord avec elle, c’est avec cette citation que j’ai commencé l’émission, une émission pendant laquelle je n’ai pas parlé du caractère subversif de cette littérature dite pornographique, pas le temps ni l’occasion de tout dire, alors je le dis ici et à cette heure, en ce temps de retour à l’ordre moral illustré par les propos du candidat et de la candidate sélectionnés par le bon peuple pour le second tour des récentes présidentielles.

                J’espère avoir fait rêver les auditeurs et surtout les auditrices pendant cette petite heure, l’une d’elles m’écrit ce matin : « Ce que tu as lu était si captivant que me suis trouvée un peu… gênée  quand ma mère s’est ramenée dans ma chambre au beau milieu de l’extrait de Georges Bataille… Oups… ».

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  •             Une journée entièrement employée à me préparer pour Enivrez-vous, l’émission littéraire de Radio Campus Rouen, dont je suis l’invité ce lundi soir. Il s’agit pendant une heure de parler de la littérature érotique et d’en lire des extraits. Littérature mais aussi chanson érotique, j’emporte avec moi les disques de plusieurs chanteuses : Emily Loizeau pour Boby chéri, Clarika pour Les garçons dans les vestiaires, Cornu pour Je suis fière (mes fesses), Jane Birkin pour Dans mon rocking-chair, Elli Medeiros pour Toi mon toit, Mylène Farmer pour Déshabillez-moi. Côté écrivains, trois auteurs plus particulièrement mis en avant ce soir, deux hommes et une femme. Je ne dis pas leurs noms. Je laisse la surprise aux auditrices et auditeurs potentiels. Il ne faut pas être situé trop loin de la Maison de l’Université sise à Mont-Saint-Aignan. L’émetteur est de faible puissance. Je parle du dispositif technique envoyant les ondes alentour, pas de moi-même.

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  •             Je suis informé hier à dix heures du matin d’une manifestation de soutien aux sans papiers de l’agglomération rouennaise, rassemblement à quatorze heures devant l’église Saint-Sever. Je traverse la ville pour en être. A l’heure dite, personne sur le parvis. Les sans papiers arrivent une demi-heure plus tard, suivis des quelques soutiens habituels. Une banderole, un djembé, des tracts distribués à ceux qui sont déjà convaincus et pas assez de monde pour défiler en ville. A quoi sert ce genre de manifestation ? A rien.

                Je profite néanmoins de ce déplacement sur la rive gauche pour acheter un kilo de bananes au marché des Emmurées.

                Je vais ensuite me poser en terrasse au Son du Cor pour terminer la lecture de Voyage avec Charley de John Steinbeck, récit du voyage de onze semaines que celui-ci, âgé de cinquante-huit ans, fit en camping-car, seul avec son chien, à travers les Etats-Unis, en mil neuf cent soixante, deux ans avant de recevoir le prix Nobel de littérature. Morceau choisi : Comme la plupart des Américains, je n’aime pas les flics, et la longue liste des méfaits, corruptions, brutalités qui caractérise la police urbaine n’est pas faite pour me rassurer.

                Le soir, à l’occasion de la Nuit des Musées, je me rends, accueilli par un vigile orange siglé Médiation Sécurité, au musée Flaubert et d’Histoire de la Médecine pour une nouvelle vision de l’exposition Appendices qui présente les œuvres médico-artistiques d’Alain Sonneville et Pierre-Claude de Castro. En attendant le duo, rétif à la visite guidée, je déambule de salle en salle, entre collection permanente des curiosités médicales (j’aime beaucoup le fœtus calcifié ayant séjourné dix-huit ans dans l’abdomen d’une femme autopsiée par Achille Flaubert, frère du Gustave) et œuvres radiologiques des deux artistes (une représentation en volume de leurs têtes portant lunettes signée Véronique Roca figure parmi la collection de moulages phrénologiques du musée sous le titre Alain Sonneville et Pierre-Claude de Castro en caustiques.

                Vers vingt et une heures arrivent les deux caustiques pour une nouvelle contre performance. Dans la chambre où est né Gustave, ils branchent leurs cœurs en parallèle à un électrocardiographe. Leur électrocardiogramme commun est tracé par la machine pendant que les deux garçons lisent Un cœur simple en sirotant un bourgogne Hautes Côtes de Nuit. La majorité du public présent dans la chambre, là par hasard, croit assister à une expérience médicale et c’est bien cela le plus réjouissant.

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  •             Création alliant musique du seizième siècle et du vingt et unième, David Chevalier revisite les madrigaux de Carlo Gesualdo dans le cadre du festival Voix de Fête, cela se passe à l’Opéra de Rouen, cette noble maison étant coproductrice de l’aventure.

                Pour les chants signés Carlo Gesualdo, l’ensemble vocal A Sei Voci, cinq interprètes hélas plantés derrière un micro, et pour la musique signée David Chevalier, lui-même aux guitares, un saxophone, un alto et un violoncelle. Je crois que certains apprécient. Pas moi. Mon peu de goût pour le jazz y étant pour beaucoup, je n’aime pas les musiciens qui font leur numéro et ici le saxophoniste ne s’en prive pas.

                J’espère donc un jour entendre les madrigaux de Carlo Gesualdo sans ajout contemporain et sans microphones.

                Et je suis ravi d’avoir découvert avec ce compositeur, un personnage avant la lettre des romans du marquis de Sade.

                Oui, un homme à la vie bien intéressante, ce Carlo Gesualdo, tuant sa première femme et l’amant de celle-ci, trompant la deuxième avec un valet dont il se faisait fouetter, tuant par étouffement le premier de ses enfants, imputant à la justice divine la mort du deuxième, expiant alors ses fautes par des pratiques masochistes, se faisant flageller par de jeunes garçons jusqu’à en mourir dans des circonstances troubles.

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  •             C’est l’heure de la récompense pour les retourneurs de veste, Hervé Morin, traître de proximité, député de l’Eure, ancien bras droit (comme on dit) de François Bayrou, nommé ministre de la Défense (le traître majuscule Eric Besson devant se contenter, lui, d’un minable secrétariat d’Etat), et Bernard Kouchner, socialiste hier encore, girouette médiatique, nommé ministre des Affaires Etrangères et Européennes, peu importe sous les ordres de qui, en compagnie de qui (son voisin Hortefeux par exemple, ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale), pourvu qu’enfin il soit de nouveau dans l’actualité, sous l’œil complaisant des caméras.

                Bernard, ta glissade a été progressive, je me souviens que ça a commencé avec le sac de riz porté sur tes robustes épaules à destination des petits Africains affamés, une bien belle image de télévision, de là est née, je crois, ton addiction et comme toute drogue dure, elle t’a mené dans le caniveau.

                Soixante-sept ans, on commençait à t’oublier, tu n’as reculé devant rien pour revenir dans la lumière des projecteurs. Te voilà en très mauvaise compagnie mais je n’en doute pas, à la première crapulerie grave de ce gouvernement de droite dure, tu sauras jouer les indignés et démissionner pour te refaire une vertu.

                Quelle dégringolade, Bernard, je t’ai connu, jeune, juste après Mai soixante-huit, journaliste au magazine Actuel, le mensuel de la contre-culture, et je te retrouve, vieux, aux ordres de Sarko dont le principal objectif est de « liquider les idées de soixante-huit ».

                Jacques Brel ne te connaissait pas quand il a écrit Les Bourgeois, il parlait pourtant de toi.

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  •             Tiens, encore quelqu’un que je ne connais pas, cet André Minvielle, il ouvre le festival Voix de Fête et l’entrée est gratuite au Hangar Vingt-Trois, offerte par la Mairie de Rouen et ses soutiens, mécènes et partenaires.

                La lumière s’estompe, je vais voir à quoi il ressemble. Zut alors, ce n’est pas lui qui entre en scène, celui-là je le connais, c’est Albert (tiny), maire néo-sarkoziste de Rouen. Il va dire un petit mot. Il le dit, je m’abstiens de l’applaudir, et il passe la parole à Daniel Bargier, chef de chœur et conseiller artistique du festival, qui présente en détail le programme, lorsque est cité le nom d’Ahmed Merghoub, directeur du Hangar Vingt-Trois, bientôt remercié par le néo-sarkoziste maire, la foule des spectateurs applaudit, prends ça dans les dents, Albert.

                Que fait-il Albert(tiny), maire, pendant la longue parlotte de Daniel Bargier, il se dandine en arrière-plan, regarde à gauche et à droite, en proie à des tics nerveux, ne sachant vraiment pas quoi faire de son corps, lui qui pendant trois jours a réussi à faire la une de Paris Normandie, allait-il ou n’allait-il pas se présenter aux législatives comme candidat néo-sarkoziste, semble s’interroger : ai-je bien fait ne pas y aller ou aurais-je dû y aller, quelle vie passionnante ont les hommes politiques, surtout ceux qui abandonnent leurs convictions pour aller baiser les pieds du vainqueur.

                Enfin ces deux-là quittent la scène et entrent André Minvielle, son accordéoniste et le Petit Orphéon, quatuor de cuivres. Minvielle joue avec la langue et avec les langues, avec la musique et avec les musiques, c’est un champion du métissage et du baratinage, adepte du jeu de mots, les meilleurs façon Boby Lapointe et les moins bons façon Claude Nougaro, un exubérant qui envoie quelques saillies au pouvoir en place : « Ça r’co, ça r’comence », les oreilles d’Albert(tiny), maire, sifflent, je les entends d’ici, il est assis deux rangées derrière, à l’une des places réservées aux privilégiés.

                Voici le moment du rappel, André Minvielle interprète La vie d’ici bas, qu’il a écrite avec Bernard Lubat, et je me rends compte alors que je connaissais au moins une chanson de lui, mais pas son nom.

                Bien sympathique ce personnage, sorte d’infatigable fou chantant, aux antipodes du triste maire de Rouen, qui ressemble vraiment trop à un employé des Pompes Funèbres, ils doivent avoir à peu près le même âge tous les deux, si tu veux vivre heureux et épanoui, choisis la musique, surtout pas la politique.

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  •             Cela s’est passé à la fin du mois de mars dernier, il n’est pas trop tard pour en parler. Une jeune femme africaine, médecin, spécialiste du Sida au Mali est invitée à Paris pour un colloque scientifique international sur le sujet. Elle raconte :

                « Le vingt-neuf mars deux mille sept, j'atterris à six heures vingt à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Au poste de contrôle de police, je suis arrêtée par un policier, sans aucun motif. Il m'amène dans un petit bureau où se trouvent d'autres policiers et des passagers. Il me fait attendre pendant trois heures. Sans un mot. Deux jeunes policières me fouillent ensuite dans les toilettes et, sans explication, me prennent tous mes papiers. Je leur explique, pourtant, le motif de mon voyage, mais elles ne me répondent pas. Un autre policier m'ordonne de signer des papiers sur lesquels est écrit : "Refus d'entrée" Il me dit que ma date de retour dépasse celle du séjour qui figure sur le visa, et que je ne suis pas inscrite pour la prétendue conférence. Je leur explique que dans mon pays, le Mali, il faut présenter un billet d'avion de retour au consulat de France pour obtenir un visa d'entrée, que la Société Bristol-Myers Squibb, qui a pris mon billet, l'a laissé ouvert jusqu'à un mois, et que, lorsque j'ai obtenu un visa de sept jours, j'ai raccourci mon séjour en France, et qu'enfin, les inscriptions définitives à la conférence se font sur place. Mais ils n'ont rien voulu comprendre, ils m'ont enfermée dans une petite pièce. On ne pouvait pas se tenir assis, et on m'a dit que je prendrai le vol Air France du même après-midi sur Bamako...

                J'ai dit aux policiers que j'avais de la famille à Paris. Ils m'ont transférée au centre de rétention de l'aéroport, où je suis restée quatre heures, sans accès à une chambre. Dans l'après-midi, trois policiers sont venus me chercher, m'ont ramenée à l'aéroport pour l'embarquement. Arrivée au contrôle de police des frontières, j'ai cherché à voir un officier de police. Par chance, l'un d'eux s'est arrêté pour écouter mon histoire, et m'a donné raison. Il m'a dit de ne pas embarquer. Il a ordonné aux policiers de mettre un téléphone à ma disposition pour appeler ma famille à Paris et en Afrique.

                J'ai pu appeler mon mari, qui a ensuite avisé sa soeur puis notre beau-frère à Paris. Ils sont immédiatement venus à l'aéroport mais l'heure des visites était dépassée.

                Le lendemain matin, mon beau-frère et ma belle-soeur se sont présentés au centre de rétention pour me faire sortir. On nous a fait savoir que mes papiers étaient restés à l'aéroport et qu'il n'y avait au centre aucun officier disponible pour prendre une décision.

                Après deux heures d'attente, un officier s'est présenté à nous. Mon beau-frère, avec ses décorations de Légion d'honneur et du mérite, s'est porté garant et a demandé au comité d'organisation de la conférence de faxer à la police une copie de mon inscription... C'est comme cela que j'ai retrouvé ma liberté, après plus de trente heures de rétention.

                Les policiers qui m'ont reconduite du centre de rétention au poste de police du terminal, visiblement déçus de me voir revenir pour une libération et pas pour un rembarquement, ont conspué leurs collègues du centre de rétention, accusés de faiblesse.»

                C’est grâce au journal Libération que cette édifiante histoire a pu être connue, ça vaut encore la peine que je l’achète.

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  •             Petit public par la venue du Ray Lema Trio à Rouen, le Hangar Vingt-Trois a réduit la jauge avec un rideau noir qui ampute la salle d’un bon tiers et dans les deux tiers accessibles beaucoup de sièges restent libres. Le trio entre vite en scène : Ray Lema au piano, un bassiste  ganté et un batteur survolté. Dès la fin du premier morceau, Ray Lema est secoué d’une crise d’éternuements, il prévient :

                -Je suis malade, il va y avoir beaucoup de mouchoirs en papier par terre, beaucoup de moucheries.

                Je ne connais pas la musique de Ray Lema, je la découvre, c’est du jazz africain plutôt tranquille, je reconnais en passant l’indicatif d’une émission de France Culture, les Affinités électives. Le pauvre Ray Lema est à la peine, il réussit cependant à chanter sans encombre, d’une belle voix typiquement africaine, mais ne peut guère saluer sans être repris par la toux et les éternuements.

                Il explique qu’il est originaire du Congo, pas le petit Congo, le grand, celui où il y a aussi un grand bordel, qu’il va chanter une chanson évoquant les quatre millions de morts de ce grand bordel qui se déroule dans la plus grande indifférence internationale. Quatre millions de morts ? Je ne sais rien de ce qui se passe là-bas.

                Puis le courageux Ray Lema annonce qu’il va s’arrêter là, qu’il n’en peut plus, une dernière chanson pour laquelle il réussit à faire chanter le public normand, ce qui est toujours une performance, et il tire sa révérence.

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  •             Que font ces jeunes, assis par terre,/ Habillés comme des traîne-misère/ On dirait qu’ils n’aiment pas le travail/ Ça nous prépare une belle pagaille chante Alain Souchon et ont pensé les employés municipaux de Genève constatant la sempiternelle présence de branlotins devant l’Hôtel de Ville. Comment faire pour s’en débarrasser discrètement?

                Une chance, le jeune est perfectionné, il est capable d’ouïr des ultrasons que ne captent pas les plus de vingt-cinq ans. Voilà la solution, se sont-ils dit, installons un générateur d’ultrasons à proximité du bâtiment.

                Hélas, les branlotins en fuite ont vite fait dénoncé des sifflements suraigus insupportables aux abords de la mairie. Les conseillers municipaux, découvrant le procédé adopté par leurs zélés employés pour faire le ménage dans les parages, ont intimé l’ordre à ceux-ci de débrancher l’engin dénommé Mosquito.

                Une technique efficace certes mais pas encore assumée politiquement, cela pourrait venir quand on voit qui sont capables de mettre sur le trône certains électeurs dans un certain pays.

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