•             Il y a quelques jours, Guillaume Painchault dont je connais les photos par feu Grand Rouen me contacte. Il me raconte qu’il envisage une exposition de portraits de Rouennais et qu’il aimerait que j’en sois. Je réfléchis un peu avant de lui répondre. Je n’aime pas trop me voir en image, et de moins en moins avec l’âge.

                Je finis par lui dire oui, la curiosité l’emportant.

                Ce mardi, à treize heures, il sonne à ma porte. L’impératif est de trouver la lumière dans mon sombre appartement. Elle est un peu là près de la porte qui donne sur le jardin, dont il me fait enlever le rideau pour en gagner un peu.

                Avant que le nuage n’arrive, il passe à l’action, trente-six photos de moi-même assis dans mon fauteuil devant la bibliothèque en moins de temps qu’il ne me faut pour écrire ce texte.

                Sur le nombre, il y en aura une bonne. C’est du moins ce qu’il m’assure et il a l’air de savoir ce qu’il dit.

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  •             Dans un commerce rouennais, l’autre jour, j’écoute (j’entends) une jeune femme et le maître de lieux qui discutent. Et ta fille ? lui demande-t-il.

                -Ça va, mais elle m’a fait une otite. Elle m’a fait jusqu’à trente-neuf.

                Elle m’a fait, elle m’a fait. Comme si la gamine y était pour quelque chose, et comme si elle en avait fait exprès pour embêter sa mère, le centre du monde. J’entends ça tout le temps maintenant, cette façon de parler d’aujourd’hui qui mélange paranoïa et égocentrisme.

                Qu’elle reste sobre cette maman, qu’elle dise : Elle a eu une otite, elle a eu trente-neuf. Qu’elle attende l’adolescence de sa fille, quand celle-ci la détestera pour de bon, que de maman elle sera devenue la daronne, pour se plaindre de ce que lui fait son petit bébé.

                Ça vient vite, mais les mères (et les pères) ne savent pas se projeter dans l’avenir, une des raisons pour laquelle elles et eux font des enfants.

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  •             Je lis la biographie de Charles Bukowski, écrite par Neeli Cherkovski, publiée par Grasset en mil neuf cent quatre-vingt-treize. J’en suis encore à l’enfance, pas franchement gaie. Pour illustrer celle-ci, Cherkovski donne le début d’un poème de Bukowski, dont la poésie ne vaut pas la prose, romans et nouvelles, Women, Au sud de nulle part, Souvenirs d’un pas grand-chose, Le Postier, Les Contes de la folie ordinaire, Le Journal d’un vieux dégueulasse, et cætera, mais elle vaut quand même, cette poésie, d’être lue.

                Bukowski est mort le neuf mars mil neuf cent quatre-vingt-quatorze. Son poème a été écrit en mil neuf cent quatre-vingt-huit. Il parle de la Crise de Vingt-Neuf, donc de maintenant, et d’aujourd’hui précisément, puisque c’est la Journée Internationale de la Femme. Ça commence comme ça :

                 appelez ça effet de serre ou ce que vous voudrez

                 le fait est qu’il ne pleut pas

                 comme d’habitude.

                 je me souviens tout particulièrement des pluies

                 de l’époque de la Dépression

                 il n’y avait pas le moindre sou mais il y avait

                 de la pluie à gogo.

                 les chômeurs

                 des perdants à une époque où tout n’était qu’échec

                 étaient prisonniers de leurs maisons avec leurs

                 femmes leurs enfants

                 et leurs

                 animaux domestiques.

                 les chômeurs devinrent fous

                 enfermés avec

                 leurs femmes autrefois jolies,

                 il y avait de terribles discussions

                 tandis que les avis de saisie

                 tombaient dans la boîte à lettres.

                 pluie et grêle, boites de haricots,

                 pain sans beurre…

                 mon père, qui ne fut jamais la bonté incarnée

                 dans le meilleur des cas, battait ma mère

                 quand il pleuvait

                 et je me jetais

                 entre eux,

                 les jambes, les genoux, les

                 cris

                 jusqu’à ce qu’ils

                 s’éloignent l’un de l’autre.

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  •             Je rentre du marché des Emmurées, ce samedi matin, chargé de fruits et de légumes, passant une nouvelle fois devant la jolie boutique qu’Heudéheffe (Electricité de France) vient d’ouvrir à l’angle des rues Grand-Pont et du Général-Leclerc. De ce point stratégique, elle montre au public ébahi comme le monde est beau, où veulent nous faire croire que l’on vit les politicien(ne)s de droite et de gauche.

                Sur les vertueuses vitrines de la jolie boutique d’Electricité de France, s’affichent deux immenses inscriptions colorées « Devenez producteur d’énergie solaire ». Derrière la vitre, un magnifique capteur solaire tente (quand les nuages s’en vont) d’éclairer un panneau publicitaire. A l’intérieur, la lumière est à économie d’énergie.

                Et les centrales nucléaires ? Je suppose qu’elles sont dans la cave, avec leurs mines d’uranium, leurs lignes à haute tension, leurs déchets indestructibles et leur gouffre financier.

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  •             J’ai rendez-vous avec elle au Centre Pompidou et l’attends devant un café verre d’eau à La Mezzanine d’où je surveille les portes. Elle arrive, le visage marqué. Trois jours qu’elle a repris la classe et déjà extenuée. Un jour, il faudra faire le procès de ces grandes écoles où jeunes gens et jeunes filles, sous prétexte d’études, sont victimes de maltraitance.

                Je l’invite à me suivre jusqu’à la galerie Darthea Speyer pour y voir les œuvres de Peter Saul et d’accord me dit-elle, nous voici bientôt rue Mazarine où, nous l’apprenons au passage, Fred Deux propose « la vie antérieure », galerie Olivier Vanuxem. La porte est fermée au verrou mais surgit derrière nous le maître des lieux. Nous entrons après lui et découvrons les dessins peuplés d’êtres fantasmagoriques de l’ancien surréaliste. Ces dessins réalisés entre mil neuf cent soixante et deux mille (Fred Deux a quatre-vingt-quatre ans) nous plaisent bien.

                Un peu plus loin, c’est la courte rue Jacques-Callot où se tient la galerie Darthea Speyer créée en Mai Soixante-Huit par celle qui fut conseillère culturelle américaine. Pour les quarante ans, elle expose des œuvres de Peter Saul datant de mil neuf cent soixante-huit à mil neuf cent soixante et onze, de grands tableaux colorés tenant du pop art, de l’expressionnisme et de la figuration narrative, imprégnés de San Francisco (sa ville natale) et des combats pour l’émancipation des Noirs du temps d’Angela Davis. Peter Saul a soixante-quatorze ans, il est temps qu’elle et moi fassions connaissance avec son œuvre. La maîtresse des lieux nous parle de l’influence qu’il a exercée sur de nombreux peintres, notamment Bernard Rancillac présenté chez le voisin Laurent Strouk.

                Chez Laurent Strouk, l’exposition d’œuvres récentes de Bernard Rancillac (âgé de soixante-dix-sept ans) a pour titre Orchidée et c’est bien vu car chaque toile est dévorée par une immense orchidée. John Coltrane, Chet Baker, William Burroughs, Joséphine Baker et d’autres essaient de s’y faire une place. Cette narration figurative ne nous emballe pas, cela sent le réchauffé et puis trop d’orchidées. En revanche, la galerie elle-même, deux niveaux de béton brut liés par un sobre escalier, nous séduit. Je lui propose d’aller dîner pour dix euros dans l’un de ces restaurants grecs ou de ces établissements à fondue tenus par des patrons venus de l’Est et dont les cuisiniers sont Pakistanais

                Pour cela, nous tournons à gauche rue de Seine et que vois-je ? L’écriture de Ben sur les murs de la galerie Lara Vincy. Je pousse la porte et elle me suit.

                C’est ici Le summum du luxe Fluxus que se partagent Ben Vautier, Charles Dreyfus et Takako Saito. Là aussi c’est un peu du réchauffé, mais on aime bien les pendules erratiques de Charles Dreyfus (Temps danse). Elles ont, semble-t-il, un effet néfaste sur l’humeur de la galeriste et de son assistant, lesquels se chamaillent. Ben ironise sur la crise et plaint la moulinette qui n’a pas eu la chance comme son cousin le porte-bouteille de révolutionner l’art.

                Avant de quitter les lieux, nous utilisons la boule à questions. Elle commence, posant sa question mentalement, puis retournant la boule de Ben qui lui donne pour réponse « Une chance sur deux ».

                -A toi, me dit-elle.

                Je pose ma question mentalement. « Essaie encore » me dit Ben. Je ne le fais pas, préférant considérer cela comme un conseil d’ami à me remémorer chaque jour.

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  •             J’écoute le vent souffler en tempête dans la nuit de mardi à mercredi, même pas prévenu par une alerte orange, et dès potron-jacquet, un peu endormi, je prends sous la pluie le chemin de la gare de Rouen où on avise le voyageur et la voyageuse que de trains pour Dieppe nenni, un obstacle est tombé sur la voie, il faut prendre le car. Je vais à Paris, donc en train, suis en avance et furète à la Maison de la Presse avec l’intention de ne rien acheter. Philosophie Magazine pose un peu tard la question « Pourquoi fait-on des enfants ? ».

                J’arrive dans la queue de tempête. Boulevard Saint-Michel, mon parapluie bien dézingué depuis Lyon se transforme en une chiffe molle. Près de la fontaine où nagent ce matin trois canards, j’en achète un autre, qui ne me plaît guère, au kiosque à journaux. S’il est une chose que je ne supporte pas, c’est bien d’être mouillé par la pluie.

                Dépité par le foutu temps, je me rends au plus vite à Beaubourg où le Centre Pompidou m’accueille, qui dort un peu depuis le début d’année, petites expos par-ci par-là, dont l’une de dessins d’Asger Jorn, venus du Silkeborg Kunstmuseum, présentation bien moins intéressante que la rétrospective vue le jeudi six mars deux mille huit à la Maison du Danemark sur les Champs Elysées.

                Le plus captivant du moment est au quatrième étage, sous le titre Vides, une rétrospective, où se trouvent neuf salles toutes blanches  Cinquante ans après la bien connue exposition dite du vide organisée par Yves Klein à la galerie parisienne Iris Clert, le Centre Pompidou, Musée National d’Art Moderne, montre à nouveau huit expositions d’artistes n’ayant rien montré, augmentée d’une, faite pour l’occasion

                Cela commence donc par Yves Klein (mil neuf cent cinquante-huit), dont le titre exact est La Spécialisation de la sensibilité à l’état matière première en sensibilité picturale stabilisée et va jusqu’à la création de Stanley Brouwn Un espace vide dans le Centre Pompidou (deux mille neuf) en passant par les reprises du groupe Art & Language The Air-Conditioning Show (mil neuf cent soixante-six/ soixante-sept), de Robert Barry Some places to which we can come, and for a white « be free to think about what we are going to do » (Marcuse) (mil neuf cent soixante-dix), de Robert Irwin Experimental Situation (mil neuf cent soixante-dix), de Laurie Parsons, sans titre, sans cartel (mil neuf cent quatre-vingt-dix), de Bethan Huws Haus Esters Piece (mil neuf cent quatre-vingt-treize), de Maria Eichhorn Money at the Kunshalle Bern (deux mille un) et de Roman Ondák More Silent Than Ever  (deux mille six), chacun(e) avec sa démarche propre. Pour Robert Barry et Robert Irwin, c’est l’envie de mettre le visiteur, la visiteuse, face à soi-même, mais à Beaubourg pour ce qui est du silence il y a des progrès à faire, comment réfléchir avec la nuisance sonore des visites guidées et celle des téléphones.

                Dans l’une des neuf salles blanches vides, une femme vêtue d’une couverture, genre prof d’arts plastiques à la retraite, se répand téléphoniquement. Je la contemple d’un air narquois, sort mon carnet de notes et l’y inscrit ostensiblement jusqu’à ce qu’elle ne sache plus où se mettre. Elle coupe précipitamment la communication « écoute, je te laisse, à demain, on se racontera tout. » et prend l’air inspiré qui convient au vide environnant.

                Malgré ces bruits fâcheux, je me sens chez moi ici, bien en accord avec Robert Barry « Rien me semble la chose la plus convaincante au monde. ».

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  •             Le plus grand des hasards ou le plus grand concours de circonstances, je l’ai vécu un jour au Bec-Hellouin, alors qu’avec celle qui était ma femme, nous voulions adopter un enfant, une fille de préférence.

                Notre décision arrêtée, on en parle pour la première fois. Celle qui reçoit nos confidences est une amie d’alors, au prénom plutôt rare, qui accueille des enfants de la Ddass. Elle n’est pas seule ce jour-là, une jeune fille l’accompagne, silencieuse et prénommée Marie.

                Quand nous en sommes à évoquer la nécessité de trouver cet(te) enfant à l’étranger, les enfants français étant réservés à celles et ceux ne pouvant en avoir biologiquement, Marie prend la parole.

                -Je suis Israélienne d’origine, nous dit-elle. J’ai été adoptée par une femme seule qui est venue me chercher à Jérusalem. Si vous voulez, je peux vous donner l’adresse de l’institution religieuse où j’étais.

                Nous écrivons à Jérusalem. Une réponse arrive, positive. Une petite fille est adoptable. C’est une Palestinienne et elle porte le même prénom rare que cette amie d’alors.

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  •             Lundi après-midi, je prends un café verre d’eau dans un Echiquier quasi désert, la clientèle jeune et fumeuse est en terrasse. J’écris à celle que je vais rejoindre à Paris mercredi. Je cèle l’enveloppe, y inscris son nom, son adresse : rue Michel-Ange.

                Je reprends la lecture de Biffures de Michel Leiris, publié dans la collection L’Imaginaire chez Gallimard, livre dans lequel j’ai du mal à entrer, et j’en arrive à ceci : Nous habitions rue Michel-Ange. Le concierge, qui partait travailler chaque matin en livrée à boutons argentés d’employé de gaz ou de garçon de recettes, s’appelait M. Poisson.

                Le hasard, Balthazar, me dis-je, songeant que je ne connais pas encore cette rue, nos rendez-vous étant ailleurs.

                De nos promenades au Bois, au « jardin de la Ville » ou le long du boulevard Suchet, nous revenions à la rue Michel-Ange, qui était une rue sans mystère, excepté sa ressemblance avec mon nom, que je retrouvais dans le sien, légèrement déformé et devenu mikel, au lieu du « Michel » chuintant auquel j’étais accoutumé.

                A Louviers, ville natale, chaque année aux alentours du vingt-neuf septembre se tiennent foire commerciale et fête foraine. C’est la Saint-Michel. Je me souviens qu’enfant, je pensais que ces festivités étaient en mon honneur.

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  •             De temps à autre, je demande de mes nouvelles à la maison Gougueule. Cette fois, elle me rappelle le temps où je ne vivais plus chez mes parents mais y faisais encore adresser mon courrier, au tout début des années soixante-dix.

                Sur le fac-similé du bulletin de liaison numéro treize de la revue Survivre et Vivre, je lis ceci : « Saint Valéry en Caux. Après la marche contre la centrale de Paluel, création d’un Comité de défense de la Valleuse du Sunset ». Suivent mon nom et l’adresse qui fut la mienne du jour de ma naissance jusqu'à celui de mon entrée à l’Ecole Normale de Garçons d’Evreux : route de Pacy à Louviers, numéro huit bis. L’annonce s’achève par « (joindre un timbre, ils ne sont pas riches) ».

                J’ai beau me creuser la tête (comme on dit), je ne me souviens pas de ce Comité de défense de la Valleuse du Sunset. J’imagine que je fus à la fois son créateur et le seul adhérent.

                En revanche, je me rappelle bien la revue Survivre et Vivre, née chez les scientifiques contestataires des universités parisiennes, parmi lesquels Pierre Samuel, mathématicien. Un jour de rangement radical, j’ai brûlé les numéros de mon abonnement dans le jardin de l’école du Bec-Hellouin.

                Sur le fac-similé publié par le Portail des Mathématiques de Jussieu, je retrouve, outre mon annonce, l’actualité d’alors (pour les objecteurs de conscience, contre l’extension du camp militaire du Larzac, contre les projets de centrales nucléaires, pour la subversion culturelle), agrémentée par une originale fiche cuisine « La pyramide fourrée au pharaon » et une narquoise petite annonce « Jeune homme, vingt-deux ans, blond, distingué, cherche mieux. »

                J’y lis aussi ceci : « L’Encyclopédie anarchiste est en cours de publication. Je n’en dis pas plus, parce que vous savez, les anarchistes, ils veulent tout détruire, c’est bien beau, mais qu’est-ce qu’ils veulent mettre à la place. »

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  •             Premier mars, premiers vide-greniers, je roule dans le brouillard, sans copilote mais avec espoir, vers Douville-sur-Andelle, village de l’Eure.

                Arrivé et garé dans le sens du départ, je découvre ce trou perdu dont les arbres sont envahis par le gui et les oiseaux gais. Des deux côtés de la route principale sont installés les déballages où figurent beaucoup de cochonneries des plus anciennes. Pas mal d’habitant(e)s du lieu semblent ignorer savon et champouin. Je ne reste pas longtemps, ne trouvant aucune occasion de dépenser mon argent.

                Je mets le cap sur Val-de-Reuil, contournant pour cela le village, qui est interdit à la circulation. Je passe ainsi devant les restes de l’abbaye de Fontaine-Guérard et les ruines de l’usine Levavasseur, dont je regrette à chaque fois qu’on ne puisse approcher davantage.

                Val-de-Reuil, je connais bien pour y avoir vécu sept ans, rue du Pas des Heures, au numéro trente-sept. Ce dimanche, je tourne à droite en direction du Parc des Sports, lequel à l’approche devient Parc Olympique des Sports. C’est un vaste ensemble des gymnases, de stades et de terrains pour suer. Val-de-Reuil est aux mains de la gauche sportive depuis son origine. Le premier maire, Bernard Amsalem, persécuté par la Cour des Comptes, s’est métamorphosé en Président de la Fédération Française d’Athlétisme. Je vois ce matin qu’il donne son nom à un gymnase, sans même attendre d’être mort.

                Je n’en dis pas plus, je suis là pour faire une ou plusieurs bonnes trouvailles mais après avoir erré un moment là où d’ordinaire les sportifs et sportives garent leur voiture, c’est bredouille que je rentre à Rouen, ville morte comme chaque dimanche.

                Après déjeuner, je  tente de trouver la vie au Musée des Beaux-Arts dont c’est jour d’entrée gratuite. Elle y palpite, quelques jolies jeunes filles dans les salles et dans Le Bain de Diane de François Clouet, revenu. Dommage que celle qui me manque choisisse ce moment pour me téléphoner, comme me l’apprend le répondeur à mon retour.

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