• A Paris, un mercredi de juillet, avec un rendez-vous devant le Gibert bleu

    La veille de mon départ pour Paris, mardi soir, celle qui cherche un travail et un logement dans la capitale (double défi) m’appelle pour me dire qu’elle a rendez-vous rue Casimir Delavigne chez un imprimeur pour son bouque, et qu’elle peut me retrouver à dix heures si je suis dans le quartier. Je modifie mon programme et lui donne rendez-vous devant le Gibert du haut, le bleu.

    Après un voyage sans incident en train dans une voiture privée d’électricité rendant la lecture difficile dans les tunnels, j’arrive à l’heure à Lutèce et fouille à dix heures dans les bacs à un euro de Joseph Gibert quand je la vois arriver, pimpante.

    Nous décidons de rejoindre le quai de la Seine et d’y manger tôt (elle a rendez-vous ensuite avec une architecte), ce que nous faisons vers onze heures devant le bateau des pompiers, regardant passer de jolies touristes qui ont cru être en été et se sont habillées pour et court, tandis que sur l’autre rive Paris Plage survit sous les nuages.

    Saumon fumé, asperges, roquefort et bananes figurent au menu par elle élaboré. Point de vin, suite de la journée oblige. Nous discutons de sa situation et aussi d’où coller ma maxi photo Inside Out. Elle me convainc d’en revenir à notre bonne idée de dimanche dernier et d’agir samedi prochain.

    Nous nous quittons au pied du Pont des Arts désormais orné des milliers de cadenas de couples proclamant leur amour éternel (nous n’y aurons jamais le nôtre). Je rejoins la rive gauche pour un tour de librairies qui m’amène près de la Bastille chez Book-Off où je ne trouve pas d’autre curiosité que Les 200 clitoris de Marie Bonaparte d’Alix Lemel (Mille et Une Nuits), mince ouvrage évoquant les rapports de ladite Marie avec Sigmund.

    Dans le train du retour à Rouen, je lis Smara (Carnets de route d’un fou du désert), récit par lui-même du voyage aventureux que fit Michel Vieuchange (présenté par Paul Claudel comme le frère d’Arthur Rimbaud et d’Isabelle Eberhardt) au début des années trente du vingtième siècle déguisé en femme dans le Maroc profond, une lecture qui finit par m’ennuyer.

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    A l’aller, un peu avant Paris, une annonce de la contrôleuse pour demander un médecin dans la première voiture. A l’arrivée, nouvelle annonce de la même pour remercier le médecin qui s’est déplacé. Le remerciement, seconde manie de la Société des Chemins de Fer Français (la première : l’excuse).

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    Chez Rue Quatre-Vingt-Neuf, un article intitulé JR, ses portraits XXL et son pot de colle en dix adresses : « Concrètement, Inside Out invite à placarder des visages en tout genre, par tout le monde, partout (…/…) dans un endroit qui recouvre une signification particulière pour vous. » écrit Aurélie Champagne.

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