• A propos d'Ernest Pignon-Ernest et des Ballets de Monaco, un dialogue interrompu

                Dimanche vingt-sept janvier, j’envoie le mail suivant à Ernest Pignon-Ernest :

                « Bonjour

                Je viens de voir avec peu de plaisir le néo-classique Roméo et Juliette des Ballets de Monaco dont vous signez la scénographie. Je n'arrive pas à relier cette collaboration avec les pratiques artistiques qui sont les vôtres. Ce travail n'est pas évoqué sur votre site, ni sur la page qui vous est consacrée sur Wikipédia.

                Pourquoi?

                Vous remerciant par avance de votre réponse, bien cordialement. »

                Ernest Pignon-Ernest me répond le même jour :

                « ....et bien moi j'ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec ce chorégraphe, mon parti pris pour ce genre de travail est d'abord de considérer que l'oeuvre plastique est la chorégraphie elle-même et ne travailler qu'à des espaces qui en favorisent la dynamique, c'est à dire de m'inscrire dans une oeuvre vraiment collective.

                Il y a une page qui concerne mon travail de scénographe dans la monographie.

                Autant que je me souvienne, ce que vous dites dans votre blog à propos de ma réponse concernant le collage de Rimbaud, ou je me suis mal expliqué ou vous n'avez pas compris le sens de ma réponse, mais ça n'a pas beaucoup d'importance.

                Cordialement »

                Le lendemain, vingt-huit janvier, j’essaie d’en savoir un peu plus :

                « Merci de votre réponse. 

                Je perçois bien les raisons pour lesquelles il vous est agréable de travailler à la scénographie d'une troupe de danse, mais pourquoi les Ballets de Monaco qui présentent des chorégraphies d'un autre âge? Pourquoi n'avoir pas choisi, à l'exemple de Picasso avec les Ballets Russes, l'une des troupes belges (flamandes) ou françaises qui sont à la pointe de la danse contemporaine, dont le travail s'inscrit dans le monde d'aujourd'hui et qui laisseront un nom dans l'histoire de la danse? 

                Je suis désolé que le propos que j'ai mis dans votre bouche en réponse à ma question concernant la dégradation de vos affiches n’exprime pas votre pensée. Voulez-vous me reformuler votre propos? Je corrigerai. 

                Verriez-vous un inconvénient à ce que je publie notre échange dans un futur billet de mon Journal de bord? 

                Bonne journée à vous. »

                Las, Ernest Pignon-Ernest en reste là et je n’ai pas réponse à mes questions. Ce qui est sûr, c’est que si l’an prochain les Ballets de Monaco sont encore au programme de l’Opéra de Rouen, je laisserai ma place à un(e) qui aime ça.

                Je ne serai sans doute pas le seul si j’en juge par ce que j’entends ici ou là. L’autre jour, par exemple, à la Halle aux Toiles, madame Duchoze, la femme du galeriste rouennais bien connu, chez qui est exposé Ernest Pignon-Ernest, racontant qu’elle avait assisté à la représentation du Roméo et Juliette pour la scénographie de celui-ci mais que ne supportant absolument pas cette forme de danse, elle avait quitté la salle avant la fin.

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