• A Rouen, près de la Préfecture, avec le Réseau Education Sans Frontières

                Je passe par les quais de la Seine pour participer au rassemblement organisé en début d’après-midi par l’antenne rouennaise du Réseau Education Sans Frontières près de la Préfecture pendant qu’est reçue par les services préfectoraux une délégation de six membres de ce réseau. Sont là également les membres du Collectif des Sans-Papiers de l’Agglomération de Rouen avec tambours et maracas.

                Un petit discours rappelle le sort tragique de cette femme chinoise qui, à Belleville, a sauté par la fenêtre à la vue des képis (qui ne venaient pas pour elle) et dont la mort a été dissimulée pendant tout un ouiquennede. Cette femme, souvent désignée sur les radios et télévisions par les mots « Une Chinoise », s’appelle Chulan Liu, elle avait cinquante et un ans. Depuis début août, c’est la quatrième défenestration d’étrangers en situation irrégulière. Le quatre août, Sébastien, un jeune Congolais s’est jeté du deuxième étage des locaux de la Police de l’Air et des Frontières à Lyon. Le neuf août, c’est Ivan, douze ans, qui est tombé du quatrième étage en voulant fuir la police avec son père, à Amiens. Le mercredi douze septembre, un jeune Tunisien, raccompagné chez sa belle-sœur par les gendarmes, s’est jeté par la fenêtre du quatrième étage, à Roussillon en Isère.

                Telles sont les conséquences de la politique de Brice Hortefeux, « le mécano de Sarko », comme le nomme le journaliste Philippe Reinhard dans la biographie qu’il a consacré à ce ministre de l’Immigration et de l’Identité Nationale, aux éditions du Cherche Midi.

                Et pendant que le mécano chasse les boucs émissaires, son patron, le Tout Puissant de la République, continue à ne pas agir efficacement contre le chômage, la misère, la difficulté de logement, l’augmentation des prix et tutti.

                En rentrant, je prends un café en lisant Télérama, il y est question de la Belgique et de l’incurie de ses politiciens. J’aime bien ce que dit Arno à leur propos : « Les politiques, t’as qu’à les regarder, ils ont des têtes de frustrés, ils ne baisent pas assez, ça se voit ! Ils s’ennuient comme des rats, et, du coup, ils font des conneries avec la Belgique.(…) C’est la bourgeoisie médiocre du pays, ces politiciens à petite bite, qui foutent la merde… ».

                Evidemment, il ne s'agit là que des politiciens belges.

    Partager via Gmail Yahoo!