• Allant voir le toujours futur Auditorium de l'ancienne chapelle du Lycée Corneille, rue Orbe, à Rouen

                Il fait trop froid ce vendredi. Suivant le conseil de mes voisins de l’autre soir à l’Opéra de Rouen, je renonce au concert donné par le Collegium Vocale Gent à Saint-Vivien. Je sais que ce sera encore pire le soir venu à l’intérieur de l’église, et encore plus sur le parvis où il faudrait attendre pour avoir une bonne place, mal assis certes, mais pas trop loin afin d’y voir quelque chose.

                Pourquoi donc cette ville n’a-t-elle pas encore son Auditorium, celui que la Région construit rue Orbe dans l’ancienne chapelle du Lycée Corneille depuis je ne sais combien de temps ? Où en sont les travaux ? Ayant à faire quelques courses dans le quartier, j’y vais voir.

    Eh bien, rien ne bouge derrière les palissades métalliques peintes en rouge sur lesquelles on annonce fièrement « Restauration de la Chapelle Corneille » « La Région crée un Auditorium ». Il n’y a pas trace d’un ouvrier. Je demande à une dame qui habite non loin. Elle me répond que oui parfois on y travaille, mais pas souvent.

                Sur un panneau devenu mal lisible, je vois que les travaux ont débuté fin juillet deux mille quatre : « Durée prévisionnelle : quinze mois ». Je ne sais si cela fait référence à la totalité des travaux ou à une première tranche. Ce dont je suis sûr, c’est que ça traîne de façon rouennaise. Il est des endroits où le temps passe plus lentement qu’ailleurs.

                En revanche, il en est d’autres où il avance à grand pas, je lis sur Ouiquipédia à l’article Rouen : « La « chapelle » du lycée Pierre-Corneille, troisième église de Rouen pour ses dimensions intérieures, œuvre à la fois classique et baroque (…/…) abrite l'auditorium de région ».

    *

                Café Le Grand Saint-Marc, un trio s’installe trop près de moi, une jeune femme avec un bébé, le père avec un biberon et un ami du couple. Elle change l’enfant sur une table. Le père lui donne maladroitement à manger. La mère s’inquiète : « Ne le secoue pas comme ça, tu sais bien qu’il a le cerveau qui flotte ! »

                -Ça te donne pas envie ? demande-t-elle à l’ami.

                -Non non, affirme-t-il.

                Elle prend le bébé dans ses bras :

    -Je me demande comment j’ai pu sortir un truc comme ça.

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