• Au vide grenier de la Plaine des Landaus à Oissel (banlieue de Rouen)

    Une longue file de voitures avance au pas près du Super U de Oissel vers six heures samedi matin, ce sont celles d’exposant(e)s pas encore installé(e)s dans les prés jouxtant le supermarché, au lieu-dit La Plaine des Landaus. Par une manœuvre hardie, doublant tout le monde en roulant à contresens, j’atteins une entrée de parquigne du supermarché et m’y gare.

    Il fait beau, soleil et ciel bleu. Je fais le tour des déjà installé(e)s, guère optimiste. Est-ce en raison de ce nom de Landaus, on trouve ici encore plus de vêtements de bébés qu’ailleurs, souvent stockés dans des cartons de la marque Pampers.

    Grâce à une bonne organisation, tou(te)s les vendeuses et vendeurs ont bientôt trouvé place. Certains boivent déjà un coup (comme ils disent) dans des gobelets en plastique :

    -Eh dis donc, t’en as un paquet de gobelets, Robert !

    -Ça vient du boulot, c’est plus facile d’en sortir un carton que quelques-uns.

    Je vais et viens dans ces prés à l’herbe couverte de rosée sans trouver quoi que ce soit, jusqu’à ce que j’en ai marre.

    Je rentre avec rien dans mon panier et les pieds mouillés.

    *

    La crainte du vendeur de cochons d’Inde de vide grenier : que celui qui les achète les donne à boulotter à son serpent.

    *

     Pas encore de cochons d’Inde, ni de serpents, mais après la multiplication des chats, maintenant ce sont les chiens : il y aura bientôt davantage d’animaux visibles dans le jardin de la copropriété abandonné à lui-même qu’au nouveau zoo de Vincennes.

    *

    Un client du Son du Cor après deux pastis, samedi midi, parlant de je ne sais qui : « Il a acheté un garage. Hey, c’est pas une mauvaise affaire. Parce que tu fais un étage au-dessus. Et après, tu mets un jardin sur le toit. »

    *

    La veille, même heure même endroit, une cliente énervée à la patronne : « Putain, merde, chiasse, couille, je suis désolée madame, j’ai des problèmes mentaux, je viens de prendre un médicament, je vais me calmer. » (première fois que je me trouve en présence du syndrome de Gilles de la Tourette)

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