• Aux vide greniers de Pont-de-l’Arche, Martot et Rouen (terrain vague derrière le Hangar Vingt-Trois)

    Quelques gouttes de pluie lorsque je mets le pied dans la ruelle ce jeudi matin d’Ascension, pas suffisamment pour me faire renoncer aux vide greniers du jour. Les rues de la ville sont sillonnées par des voitures de la Police. Je me sens suspect. De même sur la route entre Rouen et Pont-de-l’Arche où patrouillent plusieurs véhicules de la Gendarmerie. J’arrive néanmoins sans ennui dans le bourg de bord de Seine où cette année la rue principale est coupée, ce qui ne m’arrange pas car elle mène à Martot où je veux aller ensuite. Cela générera pas mal d’embouteillages quand l’affluence se fera. Je le fais remarquer aux organisateurs à qui je demande avec insistance pourquoi une telle initiative. L’un finit par m’avouer que c’est pour installer quelques exposant(e)s dans cette rue principale afin de « faire travailler le Péhemmu ».

    A cause du temps incertain, les vendeuses et vendeurs sont en nombre restreint, j’en fais le tour deux ou trois fois sans rien trouver. Par un dédale de petites rues, je rejoins celle qui va à Martot où le déballage est également rétréci. J’y trouve néanmoins le petit ouvrage qu’a consacré le Musée des Beaux-Arts de Rouen aux œuvres de Modigliani qu’il possède.

    Rentré à Rouen, c’est à pied, longeant la Seine, que je vais à un troisième vide grenier qui se tient pour la première fois derrière le Hangar Vingt-Trois sur le terrain vague des concerts de l’Armada. Il est bien plus piteux que les deux autres. Je n’y trouve rien et note dans un coin de ma tête de n’y pas revenir, s’il y a une deuxième édition.

    Epuisé, c’est en bus Teor que je choisis de faire le chemin du retour. Je l’attends à la station du Mont-Riboudet où un déroulant lumineux me donne le programme des concerts gratuits du Printemps au Parc et des Bakayades au Grand-Quevilly (le pays de Laurent le Fabuleux où la fille Le Pen est arrivée première aux Européennes). Je ne prendrai pas cette année le métro qui mène dans cette banlieue. Cela va de Zebda à De Palmas, de quoi abrutir un peu plus la population locale.

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    Ce jeudi matin férié, le syndicat lycéen et le syndicat étudiant, tous deux d’obédience socialiste, appellent à une manifestation contre le résultat des Elections Européennes dont est responsable le Parti Socialiste (l’Huhemmepé l’ayant aidé). Quelques centaines de personnes font un cortège malingre dans les rues de Rouen, quatre jours après les faits. Rien de commun avec les grosses manifestations spontanées et quotidiennes de deux mille deux, où j’étais, et dont un certain nombre de participant(e)s votent maintenant pour le F-Haine qu’ils dénonçaient.

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    Trouvé par le physicien Etienne Klein, l’anagramme de Front National : entonnoir fatal.

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