• Caligula par Le Poème Harmonique et L’Arcal au Théâtre Charles-Dullin pour l’Opéra de Rouen (Automne en Normandie)

    C’est dans l’une des vieilles rames du métro prochainement vendues à une ville de Turquie que je rejoins Le Grand-Quevilly ce mardi soir. Le Poème Harmonique et L’Arcal y donnent Caligula au Théâtre Charles-Dullin pour l’Opéra de Rouen dans le cadre du festival Automne en Normandie.

    Caligula est un opéra baroque en trois actes de Giovanni Maria Pagliardi, mis en scène par Vincent Dumestre, la providence des marchands de bougies, interprété par les chanteurs et chanteuses de L’Arcal, les musiciennes et musiciens du Poème Harmonique et les marionnettistes de la compagnie Figli d’Arte.

    En avance évidemment, j’attends qu’il soit l’heure de se précipiter sur la meilleure place possible. Autour de moi, des femmes bavardes dont l’une bouge autant qu’une marionnette mais on ne voit pas les tiges ni qui la manipule.

    Je m’installe au centre de la quatrième rangée, dominant la fosse où se tient la musique ; sur scène des panneaux peints et une rangée de bougies. Devant moi, des membres d’une chorale discutent. L’un d’eux : « Le nouveau curé que j’ai à la montagne à côté de Morzine, il est vraiment noir et alors il parle avec l’accent africain, on a du mal à le comprendre dans ses homélies. »

    Ici, ça commence comme une célébration religieuse par le solennel allumage des bougies et pour comprendre l’italien, il y a le surtitrage en français, mais l’histoire est alambiquée. Je ne suis pas, j’écoute chanter. Le jeu des marionnettes à tiges palermitaines est sommaire, rudimentaire même. Les rixes font un bruit de casserole. Pour animer un peu passent un tigre bondissant et un papillon au bout d’une tige. Caligula meurt et ressuscite.

    A l’issue, les fondu(e)s des marionnettes et les fondu(e)s de la musique baroque sont content(e)s. Les bougies, elles aussi, sont fondues.

    Par chance, je suis à l’arrêt du métro deux minutes avant son passage (le suivant dans trente minutes). C’est une rame nouveau modèle qui me reconduit à Rouen. Première fois que j’y voyage, assez moche, avec des sièges trop rouges et un écran qui fait la promotion des événements en cours dans l’agglo élargie.

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    Ma petite voiture, que j’utilise le moins possible, trouve place dans l’île Lacroix puisque les rues de l’hypercentre de Rouen sont piétonnières et que je n’ai pas les moyens d’avoir un garage. Ça énerve certains habitants de cette île qui jugent qu’eux seuls ont le droit de s’y garer. Robert, Maire, envisage donc de rendre payant le stationnement à cet endroit afin que les voitures tampons, comme on les appelle en Mairie, dont la mienne, aillent stationner à l’entrée de la ville dans les parquignes relais gratuits. C’est bizarre ce raisonnement. Robert, Maire, semble croire que les voitures garées longtemps au même endroit viennent de l’extérieur de la ville.

    La mienne restera dans l’île Lacroix, même s’il me faut payer cet impôt supplémentaire. Les habitants de l’île, qui paieront eux aussi, n’auront pas davantage de places pour se garer, moins même, puisque les trottoirs et autres endroits interdits où ils stationnent actuellement, profitant de l’inaction de la Police Municipale, leur seront désormais interdits (quand le stationnement est payant les Municipaux passent).

    Robert, Maire, comment se déplace-t-il et où se gare-t-il ?

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