• Comment je me suis fait traiter de sarkozyste

    L’autre semaine, je reçois un mail de Maxime C. :

    « J’ai lu votre article concernant le concert de Philip Glass. Personnellement, je trouve ce compositeur insupportable à la fois d'intelligence politique (carriériste) et de prétention à faire prendre pour de la "grande musique" sa musique d'ambiance (ou d'agrément) pondue au kilomètre. Les documentaires traitant de lui ne parlent jamais de musique, mais uniquement de son occupation professionnelle (débordante)... Il est ennuyeux, prétentieux, il a fait d'une seule formule toute une carrière. Fortiche !  On est loin de Steve Reich et de Terry Riley, qui se sont renouvelés, et que j'ai connu de la même façon, par les médiathèques, sans a priori, ne connaissant des personnages que leur musique. Glass est peut-être le seul compositeur (de tous les temps !) qui ne m'ait jamais éveillé le moindre intérêt. Alors quand un pékin lambda dit que Mick Jaegger est un génie, je souris avec un peu de pitié, mais cela ne me défrise pas, c'est l'avis de Mr. Michu. Mais lorsque quelqu'un réputé sérieux dit que Glass est un Génie, là je suis en colère. On a entendu dire que ce type était influencé par l'Inde, lui qui est tout juste fichu de plaquer des accords parfaits ou presque ! Allez trouver un quart de ton chez Philip Glass ! Ou alors expliquez-moi qu'est-ce qui, dans sa musique peut rivaliser avec le niveau de la cheville des autre compositeurs de son temps. »

    Je lui réponds ceci :

    « Je n'ai pas écrit un article. Ma démarche est littéraire. Il s'agit d'un Journal. Ce que vous n'avez pu comprendre étant arrivé là par hasard après avoir tapé "philip glass musique d'ambiance" sur Gougueule, comme me l'apprend la page d'administration de mon blog. 

    Vous pourriez ouïr ce que l'on dit de Philip Glass sur France Musique ou lire ce qu'on en écrit dans les revues spécialisées, mais je ne vous le conseille pas, je sens que vous êtes quelqu'un qui a besoin de vivre avec ses certitudes, gardez-les. »

    Ce qui me vaut en retour :

    « J'aime cette façon de ne pas répondre, mais quand même, avez-vous seulement écouté son ridicule concerto pour violon, qui n'est qu'un incongru pastiche de Vivaldi... Faire du Vivaldi en 1987 !!! Philippe Glass devrait plutôt diriger Rondo Veneziano, et ce n'est pas France Musique, que j'écoute par ailleurs, ni même le site de l'Ircam (qui perd de la crédibilité en prenant ce mec au sérieux) qui me feront changer d'avis ; non pas, comme vous dites, parce que je m'accroche à  mes "certitudes" (je l'ai écouté sans à priori au départ, je vous le redis), mais parce que les défenseurs de Philippe Glass sont incapables de défendre sa musique avec un peu de raison, et surtout ne savent pas répondre aux arguments critiques autrement que par la disqualification et l'attaque personnelle ; ils sont un peu comme des sarkozystes... En cela, vous êtes un admirateur type de Philippe Glass ! »

    Je laisse tomber. Il est évident que je ne peux rivaliser avec le niveau de sa cheville (comme il dit).

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    Maintenant que les télés inversent les images pour qu’on n’y voie pas les marques sur les vêtements, ne reste aux fabricants qu’à y écrire à l’envers, comme sur cette ambulance qui apparaît dans mon rétroviseur et que je laisse passer.

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    Vient de paraître aux Editions Alan Sutton Flâneries à Rouen de Daniel Caillet. En couverture de ce livre, ma demeure. C’est me faire beaucoup d’honneur.

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