• Concert hautbois et basson à l’Opéra de Rouen

    Hautbois et basson, instruments méconnus, sont à la fête ce vendredi soir à l’Opéra de Rouen. J’ai une place au premier balcon, pas si mal que ça finalement. Je choisis d’y rester bien qu’il y ait à nouveau de nombreux fauteuils inoccupés.

    Le bassoniste Marc Trenel et l’hautboïste Hélène Devilleneuve sont les réputés invités de la soirée, le premier pour le Concerto pour basson, harpe et piano d’André Jolivet, la seconde pour la Symphonie concertante pour hautbois et orchestre à cordes de Jacques Ibert, bon succès pour les deux, bien que depuis la rentrée on soit assez chiche en applaudissements. Le chef en a sa part, veste voyante et absence de piédestal, il s’agit d’Hervé Niquet (également claveciniste, organiste, pianiste, chanteur, compositeur et chef de chœur), sans oublier l’Orchestre, et c’est l’entracte. Du promenoir du balcon, je regarde alternativement le public bourdonnant et les manèges de la Saint-Romain tournoyant.

    A la reprise, c’est la création mondiale de la Pastorale pour hautbois, basson et orchestre de Pascal Zavaro, une commande de l’Opéra de Rouen Haute-Normandie et du Fonds d’Action Sacem. Le compositeur au micro explique qu’il a voulu jouer avec le côté champêtre des deux instruments tout en évoquant l’aspect inquiétant de la nature d’aujourd’hui. J’aime assez.

    Pour finir, on revient au plus que connu avec la Symphonie numéro un en ut majeur de Georges Bizet, lequel l’a composée à dix-sept ans en moins d'un mois.

    « Cette œuvre, apprends-je sur le site Chœurs et Orchestres des Grandes Ecoles, n'était pour lui qu'un exercice de style sans prétention, un agréable « devoir de vacances », dont il ne fit même pas mention dans sa correspondance. » Bizet ne souhaitait pas la faire exécuter (ni même publier) aussi ne l'entendit-il jamais.

    En mil neuf cent trente-trois, plus de quatre-vingts ans plus tard, un musicologue retrouve le manuscrit dans les archives du Conservatoire de Paris et voilà, enfin les applaudissements sont nourris, avec ovation spéciale pour Jérôme Laborde et son hautbois.

    Je reviens sous la pleine lune, me demandant pourquoi j’ai du mal à entrer dans cette saison deux mille dix/deux mille onze de l’Opéra de Rouen. Peut-être ai-je simplement envie d’être ailleurs que dans cette ville. Ce sera chose faite dès ce dimanche, cap à l’Est, avec ou sans essence.

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    Le matin même, au Clos Saint-Marc, j’achète érotisme et cinéma de Gérard Bienne (La Musardine) et, de Louis Scutenaire (au Pré aux Clercs), Mes Inscriptions (celles des années mil neuf cent soixante et onze à quatre-vingt). J’ouvre au hasard : Enseigner le plaisir, ils appellent ça dépraver.

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    « Si l'on veut défendre notre identité nationale, qu'on ne réduise pas les moyens de l'enseignement du français ou de la culture française, cela va à l'encontre de nos intérêts » déclare Bertrand Delanoë au Sommet de la Francophonie à Montreux.

    L’identité nationale, autrefois uniquement dans la bouche du F-Haine, depuis l’élection de Sarkozy dans celle de la droite, maintenant dans celle d’un socialiste.

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    Et Jeannot, il en est où dans ses études ?

    La réponse est dans Le Post : « Après avoir raté certaines épreuves de sa deuxième année en droit, Jean Sarkozy a passé son rattrapage en septembre. Et l'incroyable s'est produit: le fils du chef de l'Etat a validé son année, avec mention s'il vous plaît (13,34). »

    On va peut-être pouvoir en faire quelque chose. (Le rattrapage, ça se passe à l’écrit ou à l’oral ? Question que je me pose).

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    Un faux témoignage, un procès-verbal incohérent, des écoutes téléphoniques et une surveillance vidéo non réglementaires, bagatelles pour la Cour d’Appel de Paris qui rejette ce vendredi la demande d’annulation de l’enquête présentée par la défense des prétendu(e)s terroristes de Tarnac.

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