• Concert Ivan Fedele Johannes Brahms à l’Opéra de Rouen

    Ce vendredi soir, après avoir quitté le rassemblement de soutien à Léonarda, je passe par le Café du Théâtre, le temps de boire une tasse de noir breuvage, puis trouve place en corbeille à l’Opéra. Il y a foule, c’est complet. Ce n’est pas parce que l’Orchestre va jouer Johannes Brahms mais parce qu’au violon ce sera Laurent Korcia, star dudit. Sur le programme, le nom du second est deux fois plus gros que celui du premier.

    A ma droite, on se demande si Yvon sera là. C’est que certains appellent Monsieur le Maire par son petit nom. Il arrive en effet et reste un long moment debout causant. Politicien, tu dois être vu, surtout quand les élections approchent.

    Des caméras sont présentes dans la salle et sur scène. Il ne nous est pas dit pour quel usage. L’Orchestre arrive, avec des têtes manquantes et des têtes nouvelles. Le chef, c’est toujours Luciano Acocella, à qui l’on doit cette profusion de Brahms.

    En apéritif est donné Syntax01 d’Ivan Fedele, œuvre de deux mille neuf en forme d’hommage à Brahms, puis l’on passe au Concerto pour violon en ré majeur de Johannes. Laurent Korcia, solidement campé à l’avant-scène, se tient prêt et attaque quand c’est à lui, jouant d’un Stradivarius de mil sept cent dix-neuf, le Zahn, à lui prêté par un chef de file mondial de l’industrie du luxe dont le Secrétaire Général est le Socialiste Maire de Val-de-Reuil. Son jeu de virtuose suscite moult bravos et applaudissements qui nous valent en retour un supplément en solo d’un compositeur qu’il n’annonce pas.

    A l’entracte, je constate qu’en plus du Maire habituel est présente la Sénatrice inhabituelle. « On est gâtés » entends-je d’une dame (elle parle de la musique).

    En seconde partie, c’est la Symphonie numéro un en do mineur du même Brahms que conduit sans partition le maestro, une grosse machinerie avec moments intimes qui emporte l’adhésion enthousiaste de la salle. Je ne suis pas fou de cette tonitruance, mais je ne peux cependant pas dire qu’elle me déplaise, la musique du chouchou de Luciano.

    *

    Ainsi on capture Léonarda en pleine sortie scolaire pour ne pas la séparer de sa famille puis on lui propose de revenir en France sans sa famille. Entendu sur France Culture, parmi d’autres commentaires consternés, celui-ci venu de l’étranger : « This President is a joke ».

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