• Concert Ludwig van Beethoven et Christophe Queval à l’Opéra de Rouen

    Ce jeudi soir, à l’Opéra de Rouen, j’ai droit à une chaise dans la fosse et comme je suis l’un des premiers à entrer dans la salle, je choisis la meilleure du premier rang à quelques mètres du piano. Un couple s’installe à ma gauche qui partage mon avis, c’est là qu’on est le mieux. Lui craint juste de ne pas voir tous les musiciens, surtout Naoko.

    Personnellement, je la vois bien la charmante clarinettiste mais pour le Triple concerto pour violon, violoncelle et piano en ut majeur de Ludwig van Beethoven, mes yeux sont sur Jane Peters au violon, Florent Audibert au violoncelle et Gérard Gasparian au piano. Le chef est encore Oswald Sallaberger. Le Triple concerto, comme l’explique Marie Delcambre Monpoël dans le livret programme, est une œuvre à part dans la production de Beethoven, mélodieuse, limpide, fluide et simple. Le trialogue entre les solistes est subtil et captivant. A la fin, j’applaudis copieusement. Les autres aussi.

    Après l’entracte, c’est encore la création mondiale d’une œuvre de Christophe Queval « peut-être aujourd’hui son chef d’œuvre » estime Jean-Baptiste Riffault dans le livret programme. Je ne sais en juger mais j’aime beaucoup ce Cassandre ou les Troubles songes (cinq fragments d’autoportrait sibyllin en forme de concerto pour orchestre) léger et sévère. Le compositeur grimpe sur scène, salue et fait applaudir le bassoniste et le percussionniste particulièrement mis à contribution. Pour finir, on en revient à Beethoven avec l’Ouverture d’Egmont.

    C’est une bonne soirée, l’Orchestre et son chef sont salués comme ils le méritent et puis chacun(e) rentre chez soi à une heure raisonnable, il est vingt-deux heures.

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    Toujours à la recherche d’un café rouennais de mon goût, un espoir à chaque nouveau, par exemple ce Café Perdu de la rue d’Amiens mais sitôt entré, sitôt déçu, trop froid, trop réfléchi, l’impression d’être dans la salle d’attente d’un cabinet d’architecte.

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    Du côté des anciens estaminets, l’un m’évite d’y entrer en affichant à l’extérieur sur papier jaune fluo découpé en étoile « Nous ne servons pas de boissons chaudes après 19h » « Verre d’eau 30 centimes » Il s’agit du Murphy’s, place du Vieux. La deuxième de ces pratiques est interdite par la loi, la première je ne sais pas.

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    Des cafés, à Rouen, il s’en ouvre plus qu’il ne s’en ferme. Pourquoi pas un pour moi ? Allez, ce n’est pourtant pas compliqué d’aller à Paris voir à quoi ressemblent La Fourmi et Chez Prune et d’en faire un copié collé local. Je ne demande rien de plus.

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