• Concert Tahiti 80 au Kalif (c’est lundi, c’est gratuit)

    Une semaine à chercher des bouchons d’oreille après que la mienne droite eut souffert du précédent lundi du Kalif, interrogeant trois de mes connaissances fréquentant le milieu des musicien(ne)s qui jouent fort. A chaque fois, la même réponse : ils doivent en avoir au Kalif où une association en met à disposition.

    Lundi après-midi, je reçois un mail de cette école de musique me le confirmant et le soir venu, j’en aperçois un bocal sur le comptoir à l’entrée. J’en pêche deux.

    Au programme ce soir, Tahiti 80, groupe anglophone rouennais connu jusqu’à loin (spécialement au Japon) et qu’en dix ans je n’ai encore jamais ouï ni vu.  Ils sont cinq, trois devant aux différentes guitares, deux derrière (permutables) à la batterie et aux percussions, chacun avec une tête sympathique. Ils interprètent des chansons de leur prochain album, filmés par les quatre caméras de la maison. J’aime bien leur musique pop rock et la voix du chanteur, Xavier Boyer.

    -Vous êtes aussi calmes qu’au Cent Six le mois dernier, c’est normal ? s’étonne-t-il.

    Personnellement, je préfère cette ambiance tranquille et attentive. Debout à côté d’un des filmeurs monté sur un bidon métallique, j’ai bonne vue sur la scène et les oreilles bien bouchonnées. La deuxième partie du concert est consacrée à des morceaux anciens tout aussi inconnus de moi, puis en rappel c’est à la demande et bien décontracté.

    Je rentre comme je suis venu, à pied par la longue route de Darnétal puis par le quartier de la Croix de Pierre. Ma montre marque un peu plus de vingt-deux heures trente. Rouen, fidèle à sa légende, est endormie.

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    Dans la série des oxymores que je préférerais ne plus entendre : le silence assourdissant.

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    Ce que j’aime particulièrement dans le Réseau Education Sans Frontières : pas de porte-parole, pas de hiérarchie, pas de bureau, pas de cotisation.

    Une illustration avec cette lettre adressée à Brice Hortefeux, Ministre de l’Intérieur, le dix décembre deux mille dix :

    « Monsieur le Ministre, vous avez souhaité rencontrer le Réseau Education Sans Frontières, RESF.

    Le Réseau dans sa diversité aussi bien géographique que philosophique, politique, spirituelle, refuse de désigner en son sein quelque représentant que ce soit pour venir au ministère. »

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