• De certains vélos qui envahissent les rues piétonnières rouennaises

    Peu enclin à laisser passer une voiture dans les rues piétonnières rouennaises, je ne bouge pas davantage s’il s’agit d’un vélo. Ainsi en est-il ce vendredi, rue de la Croix-de-Fer, quand j’en entends plusieurs arriver derrière moi. Je suis même prêt à les envoyer bouillir s’ils m’envoient un coup de sonnette. Heureusement qu’ils ne le font pas, il s’agit de trois policiers. Depuis quelques semaines, des patrouilles vélocipédiques sillonnent la vieille ville. Rapides et silencieux, ils traquent le délinquant ou la délinquante.

    Un peu plus tard, je retrouve l’un de ces policiers tandis que je reviens de la bouquinerie Thé Majuscule par le plus court chemin, c’est-à-dire par le travers de la Cathédrale. Sans son vélo, le casque réglementaire sous le bras, à croire que c’est moi qu’il suspecte d’être délinquant, il semble incongru dans l’édifice dont sonnent les cloches.

    Ces pédaleurs en uniforme ne sont pas la seule nouveauté cycliste. L’Office du Tourisme de Rouen organise maintenant des visites en vélo, lesquelles passent évidemment par la ruelle où j’habite, comme si les troupeaux pédestres ne l’encombraient pas assez. Défilant à la queue leu leu (comme on dit) derrière leur guide à micro, tous casqués, munis d’une oreillette, j’ai le temps de dire à chacun qu’il est ridicule.

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    D’autres vélos vont disparaître : ceux que louait l’agglomération. Louait à perte, ont fini par comprendre les politicien(ne)s locaux (plus de quatre cents euros par personne et par an). Comme les municipales, pour lesquelles on avait besoin du vote écolo, sont passées, on arrête tout.

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