• De la vallée du Cailly à la vallée de l’Iton

    Ce lundi de Pentecôte, je retrouve ma voiture là où je l’ai garée, devant le bar des Fleurs et elle me mène de Rouen à Cailly par l’autoroute. En ligne de mire, j’ai l’admirable boule rouge du soleil qui promet une belle journée. Je me gare à l’entrée du village où se tient un vide grenier étendu. Les vendeurs professionnels occupent l’essentiel des emplacements des rues. La plupart des particuliers sont relégués sur un terrain de sport à l’une des sorties.

    Je découvre Cailly, très beau village entouré de collines bien vertes où paissent des vaches et où dorment les morts. J’en admire l’église massive, le café restaurant populaire, l’usine désaffectée à demi ruinée, la rivière serpenteuse, me promettant de revenir ici avec celle qui n’est pas avec moi ce ouiquennede.

    Je ne trouve rien à acheter mais suis témoin d’une intéressante bagarre entre un vendeur d’ici et un acheteur d’origine arabe qui hurle qu’il est la main de Mohammed jusqu’à ce que les organisateurs en ticheurte vert le neutralisent.

    Je prends deux baguettes avec des graines à la boulangerie pour le déjeuner que je partage quelques heures plus tard dans la vallée de l’Iton avec ma fille, ma petite-fille et le père de celle-ci qui ne fait que passer (certains travaillent en ce jour férié).

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    Café verre d’eau au Son du Cor en ce début d’après-midi de mardi.

    Femmes vêtues de robes dont on ferait avec profit des rideaux. L’une, psychologue vieillissante, consulte son carnet de rêves.

    Policier en vélo qui s’arrête devant la poubelle, met un gant, en sort une bouteille à moitié pleine dont il vide le contenu sur le sol, puis l’y remet.

    Les trois ouvriers des interminables travaux de la maison d’en face, chacun à une fenêtre, regardant ceux qui glandent en terrasse.

    Phrase captée dans une conversation : « Franceville, c’est un endroit qu’on aime, on a balancé les cendres des grands-parents là-bas. »

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