• Découvrant le Révérend Père Louvel, vicaire d’Evreux, grand connaisseur de la sexualité des jeunes filles

    Je lis ou plutôt parcours en une après-midi, au bar des Fleurs, La chair, le diable et le confesseur de Guy Bechtel, ouvrage paru chez Plon, au titre prometteur et au contenu décevant, son auteur est catholique. Néanmoins, j’y croise un certain vicaire d’Evreux, le Révérend Père Louvel, auteur du Traité de la chasteté (questionnaire à l’usage des confesseurs pour interroger les jeunes filles qui ne savent pas ou n’osent pas faire l’aveu de leurs péchés d’impureté) imprimé à Paris vers mil huit cent cinquante. Ce Révérend Père Louvel mérite d’être tiré de l’oubli pour sa capacité à décrire (en quatre catégories) Les péchés que les jeunes filles commettent habituellement en cette matière :

    I

                En se livrant à la masturbation, regardant leurs parties sexuelles et faisant des attouchements sur elles-mêmes.

                En caressant légèrement avec la paume de la main la partie supérieure de la matrice.

                En touchant du doigt le clitoris à l’intérieur du vase, etc.

                En introduisant le doigt dans le vagin.

                En introduisant dans le vagin un morceau de bois arrondi, etc. ou tout autre objet figurant le membre viril.

                En appuyant les parties sexuelles contre les pieds d’une table ou sur l’arête d’un mur, pour exciter la pollution ; ou en les frottant contre la chose sur laquelle la jeune fille est assise ; ou en s’asseyant à terre en appliquant le bout du pied sur le vase ; ou encore en croisant les cuisses et exerçant une pression sur la matrice, et en faisant des mouvements sur elle-même pour introduire des sensations vénériennes, etc.

    II

                En se faisant des attouchements, une jeune fille avec une autre, ou plusieurs jeunes filles entre elles. En se livrant à la sodomie entre jeunes filles, parfois des sœurs entre elles, surtout si elles couchent dans le même lit, une appliquant le pied, la cuisse ou la jambe de l’autre sur ses parties sexuelles, etc., et provoquant la pollution.

    III

                En se faisant des attouchements, de fille à garçon, aux parties sexuelles. Parfois, en essayant de forniquer quoique de manière imparfaite.

    IV

                En appliquant la matrice sur un animal quelconque, et en se frottant contre lui pour amener la pollution.

                En introduisant dans le vase le bec d’un poulet ou d’une poule. Ou bien en mettant de la salive ou du pain dans la matrice et en attirant un chien pour faire lécher les parties pudiques par l’animal. Ou encore, en masturbant un chien pour faire raidir sa verge et l’introduire dans son vase.

                Guy Bechtel commente cette exhaustive description en jugeant qu’il est difficile de trouver une justification théologique à ces textes, qui semblent bien davantage appartenir à la littérature médicale. Il n’explique pas en revanche pourquoi il juge bon de les reproduire après avoir promis au début de son livre d’évoquer le sujet sans entrer dans les détails.

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