• Dernières Terrasses du Jeudi à Rouen, en coup de vent

    Les averses et la pluie, c’est cette fois avant que les Terrasses du Jeudi rouennaises lancent leur dernière note. Quand elle et moi quittons la maison, ce vingt-trois juillet, le ciel se dégage. Nous nous arrêtons au bar des Fleurs près duquel le Trio Zéphyr gratte ses cordes en chantant sa langue imaginaire. Plutôt agréable mais à la même heure, place du Vieux, il y a « musique du monde orientale métissée » avec l’orchestre Iznayen venu de Saint-Etienne. Les déclarations du chanteur et la musique sans surprise conduisent celle qui veille sur moi à affirmer que c’est nul. Nous quittons sous quelques gouttes pour aller près des Floralies attendre le groupe Labo venu de Lille, c’est de la pop indé (est-il écrit sur le programme)

    -Je suis sûre qu’un garçon va chanter en anglais d’une voix plaintive, me dit-elle.

    Le chanteur nous dit « bonjour Rouen » puis chante en anglais d’une voix plaintive. Nous sommes bientôt loin, sur mon lit, où nous parvient par la fenêtre ouverte la chanson française des Bœufs Troquistes sur scène place de la Calende.

    Un peu avant vingt-deux heures trente, nous rejoignons la place Saint-Marc pour Yuri Buenaventura dont je sais qu’il n’y a guère à attendre. Elle le découvre et me dit que c’est une sorte d’Eros Ramazzotti à la mode latino.

    Je le trouve quant à moi trop clinquant, et sa musique itou, comme si sa salsa sortait du même pressigne que son costume. Nous décidons de fuir après la troisième chanson, ce qui met ma clave cassée à l’abri d’une éventuelle bousculade, un concert à vingt-deux heures trente étant synonyme d’une majorité de spectatrices et spectateurs bourré(e)s.

    Ainsi se termine notre dernier jeudi à terrasses. Août s’approche. Le nouveau graffiti à l’entrée de ma ruelle va prendre tout son poids : « Rouen trou mort ».

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