• Du côté des sans-papiers

                Tôt le matin au vide-greniers du quartier Saint-Clément, rive gauche de Rouen, je comptais y croiser le comité de soutien à Baya et Romaïssa, élèves de l’école des Pépinières Saint-Julien, les deux fillettes qui avec leurs parents risquent l’expulsion vers l’Algérie, mais rien de visible, il est peut-être trop tôt

                De retour rive droite, je me rends devant la mairie rouennaise pour soutenir Gracieux, élève de l’école Bachelet, et son père. Ils risquent l’expulsion vers le Congo. Là il y du monde : parents, enseignants, camarades de classe de Gracieux, télévision, radio, journaux, adultes solidaires, et pas moins de trois candidates aux élections législatures : Hélène Klein pour le Parti Communiste, Valérie Fourneyron pour le Parti Socialiste et Laure Leforestier pour le Mouvement Démocrate de Bayrou. Les enfants chantent Nomade de Michèle Bernard, une chanson qui parle du droit des enfants à vivre nomades. Sur la place de l’Hôtel de Ville, un bureau et une chaise vide symbolisent l’absence redoutée de ce petit garçon.

                Une mobilisation qui n’est pas prête de s’arrêter, ici ou ailleurs, car pas un jour depuis les élections présidentielles sans que n’arrivent dans ma messagerie des messages d’alerte du Réseau Education Sans Frontières. Le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale arrête, met en rétention, expulse parents et enfants à flux tendu. Tout est devenu possible.

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