• Du plaisir d'avoir pour voisin un Procureur de la République

    Je suis comme Renan Luce, j’ai toujours préféré aux voisins les voisines, regrettant seulement l’invention du rideau.

    Cependant, je n’ai pas le pouvoir d’empêcher que le genre masculin habite l’immeuble d’en face. Ainsi, j’ai cohabité pendant à peu près deux ans avec l’un de ces mâles, un peu encombrant, il vient de déménager.

    Durant ce temps, j’en ai appris pas mal sur lui. On n’a pas idée comme le son traverse les murs de ces vieilles maisons à pans de bois. J’ai pu suivre, mieux que dans une émission de télé réalité, la vie d’un Procureur de la République, amateur de musique rock des années de sa jeunesse et de feuilletons policiers de quatrième catégorie qu’il suivait en pleine nuit le son à fond sans se soucier de ses voisin(e)s, à croire que la Justice n’est pas seulement aveugle.

    Le meilleur, c’était quand il était bloqué chez lui certains ouiquennedes pour cause de permanence. J’ai connu de près certaines affaires. Je me souviens de l’une d’elles, qui lui valut de nombreux téléphonages en provenance de l’Hôtel de Police, et de son élégante conclusion :

    -Y veut toujours rien vous dire et bah, refoutez-le en garde à vue !

    L’appartement est en travaux. Aurai-je la chance d’avoir une voisine ?

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    Ça, c’est une notule. J’ai décidé de faire suivre mon propos d’une ou de plusieurs, selon les jours, à compter de ce jour.

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    A chaque extrémité de la rue Saint-Nicolas, une banderole invite le quidam à venir fêter la Saint-Nicolas le premier ouiquennede de décembre. Nous sommes fin janvier. Cela donne une idée du dynamisme des commerçant(e)s du coin.

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    Proverbe chinois lu dans Shanghai : opium, jeu, prostitution (Editions Picquier) : « Quand l’arbre est abattu, les singes n’ont plus qu’à se sauver. »

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