• Du rêve à l'écriture

                L’autre nuit, je me réveille en sursaut, sorti d’un rêve dont je sais à peine qu’il en est un, tellement ce que j’y vivais avait l’aspect de la vraie vie. Encore un rêve d’école, d’élève perdu, de catastrophe imminente. Je ne le raconte pas. J’ai horreur de lire ceux des autres. Je saute toujours les pages relatant un rêve dans les livres que je lis, même chez ceux d’Henry Miller.

                Trop facile d’écrire une scène de rêve.

                Je l’ai fait une fois pourtant, au début de ce que je peux appeler mon premier roman, brièvement publié sur Internet par la maison Olympio créée par François Bourin et Alain-Gilles Minella. Il fallait payer pour lire. Autant dire qu’Olympio a vite fait faillite. François Bourin est revenu à l’édition sur papier. Quant à Alain-Gilles Minella, j’ignore ce qu’il est devenu. Un jour, il a cessé de répondre à mes lettres et à mes mails. Je ne sais pourquoi.

                L’autre semaine, dans la rue, une mère appelle sa fille :

                -Mélissandre, viens ici !

                -Je n’aime pas ce prénom, Mélissandre, me dit celle qui me tient la main.

                -C’est le titre de mon premier roman, lui dis-je. Ça raconte l’histoire d’une fille qui s’appelle comme ça.

                Elle s’en tire comme elle peut.

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