• En lisant Walden ou la vie dans les bois d'Henry David Thoreau

                Je ne sais pas trop pourquoi j’ai attendu jusqu’à ce jour pour lire Walden ou la vie dans les bois d’Henry David Thoreau, ce livre publié aux Etats-Unis en mil huit cent cinquante-quatre, traduit en français en mil neuf cent vingt-deux et redécouvert dans la foulée des évènements de Mai Juin Soixante-Huit. Je pense que c’est le côté retour à la terre qui me saoulait d’avance. Elle y est bien cette espèce de religion de la nature, ce pourquoi je ne lirai pas la deuxième partie de cet ouvrage désormais publié chez Gallimard dans la collection L’Imaginaire.

                Le début en revanche, intitulé Economie, est réjouissant, notamment par la critique radicale de la société américaine du dix-neuvième siècle (anticipant sur la remise en cause actuelle de la société de consommation) et celle des siècles antérieurs.

                Extrait numéro un : Pour les Pyramides, ce qu’elles offrent d’étonnant, c’est qu’on ait pu trouver tant d’hommes assez avilis pour passer leur vie à la construction d’une tombe destinée à quelque imbécile ambitieux, qu’il eût été plus sage et plus mâle de noyer dans le Nil pour ensuite livrer son corps aux chiens.

                Extrait numéro deux : Cela intéresse nombre de gens de savoir, à propos des monuments de l’Ouest et de l’Est, qui les a bâtis. Pour ma part, j’aimerais savoir qui, en ce temps-là, ne les bâtit point, -qui fut au-dessus de telles futilités.

                Nombre des propos de Thoreau, je peux les faire miens et il est de ses formules qui me plaisent suffisamment pour les copier dans le grand cahier baptisé Fourre-tout où je note ce que je souhaite ne pas oublier, vaste et utopique projet, ainsi : Le meilleur de l’homme ne tarde pas à passer dans le sol en qualité d’engrais.

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