• Fêtant la rénovation du Musée de la Céramique de Rouen

    Jeudi vers dix-sept heures trente, il tombe une drache d’enfer qui heureusement se calme avant dix-huit, ce qui me permet de gagner le Musée de la Céramique au sec. Il y a déjà foule dans la cour de l’hôtel d'Hocqueville où il a ses aises. Je tente d’entrer dans le bâtiment mais non il faut d’abord entendre les discours célébrant la rénovation dudit. Arrivent Bernard Ollier et sa bonne fée, point revus depuis l’exposition du Musée des Arts Décoratifs de Paris il y a plus d’un an. Nous causons jusqu’à ce que Valérie Fourneyron, Députée Maire, prenne la parole.

    Après avoir fait l’historique de l’hôtel d’Hocqueville, lequel abrita la Police Nationale sous Vichy puis le Conservatoire en des temps meilleurs avant de se voir confier la céramique rouennaise, elle remercie toutes les personnes remerciables, grâce à qui ce Musée peut aujourd’hui se prévaloir de l’excellence (l’excellence est désormais au bout de tous les discours officiels). Elle conclut avec la citation d’un spécialiste pour qui la céramique de Rouen est la première au monde.

    La Présidente des Amis des Musées enchaîne en se félicitant d’avoir financé par son mécénat l’achat d’un vaisselier et d’un plat trouvé sur Ebay puis c’est le tour de Sylvain Amic, Directeur des Musées de Rouen, puis c’est enfin Audrey Gay-Mazuel, conservatrice chargée du Musée de la Céramique. Les trois précédents ont laissé entendre qu’elle a du caractère. Cela semble en effet le cas. Nous sommes invités à pénétrer dans le rénové Musée mais, certains planchers ne pouvant supporter plus de quarante personnes, on devra le faire par vagues successives. Il ne m’en faut pas plus pour décider que cela peut attendre.

    Sous le ciel incertain, tandis que tombent quelques gouttes, je fais partie de celles et ceux qui se dirigent vers le buffet. Un verre de champagne en main, un petit four en bouche, je considère les présent(e)s, presque tou(te)s de la bourgeoisie bourgeoiseante et pour la plupart électrices et électeurs de Sarkozy dont la Sénatrice Morin-Desailly qui aura soutenu ce Président d’extrême droite jusqu’au bout.

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    Vendredi matin, je suis à la gare où j’attends le train pour Paris. Quatre vieux travailleurs (des vrais) discutent du deuxième tour. L’un d’eux raconte comment il a bidouillé l’affiche officielle de Sarko, transformant son slogan en « La France forte pour le virer le 6 mai ».

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