• Fin de vacances à la Pasta Tinto

                C’est la fin des vacances. Avant de regagner Paris, elle m’invite à la Pasta Tinto, fameux restaurant de pâtes rouennais de la rue Victor Hugo. Pour cela, elle retient une table et c’est heureux car ce vendredi vers treize heures quand nous arrivons c’est complet. Une petite table pour deux va se libérer. « Idéale pour les amoureux », nous signale l’un des deux frères patrons.

                Bientôt, nous sommes en place et optons pour la formule du midi, plat de pâtes, dessert et café. Elle me propose un pichet de vin blanc que j’agrée et nous trinquons à tout ça, le passé, le présent et l’avenir.

                Les pâtes sont de la maison et délicieuses comme il se doit. Tandis que nous dégustons, bon nombre des présent(e)s requis par le travail quittent le restaurant qui devient bien moins bruyant et c’est mieux pour se parler à deux.

                Le long des baies vitrées sont disposés des livres moins bien choisis que les plats proposés sur la carte. Derrière moi, ce sont plusieurs volumes de Jean de la Varende. Je lui explique en deux mots qui est cet auteur, régional et réactionnaire. Il y a longtemps que je ne vole plus de livres ; je ne risque pas de rechuter pour un tel auteur.

                L’autre frère patron vient nous voir pour le dessert. Doit-il apporter la carte ? Pas la peine, pour nous deux ce sera un tiramisu.

                -Ah, vous avez vu le film, nous dit-il.

                Quand il revient avec les deux ramequins, je lui demande ce que c’est, le film avec le tiramisu.

                Il m’explique qu’il a seulement voulu dire qu’une fois qu’on y a goûté on ne peut plus s’en passer. C’est bien vrai. S’apercevant alors que son tiramisu à elle est un peu moins fourni qu’il ne le devrait, il nous indique qu’il va arranger ça. Quelques minutes plus tard, un troisième tiramisu offert par la maison est sur notre table.

                Nous sortons de la Pasta Tinto ivres de mascarpone et de vin blanc, bien contents de notre repas de fin de vacances pour lequel dans la rue Victor Hugo, je la remercie plus qu’elle n’en a envie, moins qu’elle ne le mérite.

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