• Honneur aux électeurs de Sainte-Agathe-d’Aliermont, Guilmécourt et La Bellière (trois patelins de Seine Maritime)

    Lundi, je regarde de près la carte du résultat du premier tour de l’élection présidentielle présente sur le site de Libération. La grosse tache noire en bas, c’est le Gard où la fille Le Pen est arrivée première. Les autres départements sont rouges (Hollande) ou bleus (Sarkozy). A l’intérieur de chaque département, pour les communes, on retrouve les mêmes couleurs avec de-ci de-là une rare touche de orange (Bayrou) ou de mauve (Mélenchon).

    La Seine Maritime est parsemée de points noirs. Un tas de patelins ont voté d’abord pour le F-Haine et pas qu’un peu. Ainsi Penly à trente-quatre virgule trente-neuf pour cent, au point qu’on pourrait penser que les radiations nucléaires détruisent une partie des neurones du cerveau. Eh non, des scores du même ordre apparaissent loin de la centrale.

    Le trio gagnant est constitué de Saint-Agathe-d’Aliermont (trois cent dix-sept habitants en deux mille neuf) qui a voté Le Pen à quarante-deux virgule trente-cinq pour cent, Guilmécourt (deux cent quatre-vingt-six habitants en deux mille neuf) qui a voté Le Pen à quarante-cinq virgule neuf pour cent et La Bellière (cinquante-six habitants en deux mille neuf) qui a voté Le Pen à quarante-huit virgule soixante-dix-huit pour cent.

    Il ne faut pas s’en inquiéter, les électeurs du Front National sont des électeurs comme les autres, des braves gens qui ne sont pas racistes, c’est ce qu’il convient de penser désormais, ce que dit et répète par exemple Elisabeth Lévy, rédactrice en chef de Causeur, invitée des Matins de France Cul ce mardi. Elle a la même voix que la fille Le Pen.

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    Que les électeurs de la fille Le Pen soient de braves types, c’est l’une des deux bonnes nouvelles du moment, l’autre c’est que l’on a enfin la définition du vrai travail. Sarko, le parvenu de Neuilly, l’a donnée hier après-midi à Saint-Cyr-sur-Loire : «Le vrai travail, c'est celui qui a construit toute sa vie sans rien demander à personne, qui s'est levé très tôt le matin et s'est couché très tard le soir, qui ne demande aucune félicitation, aucune décoration, rien. Le vrai travail, c'est celui qui se dit « oh, je n'ai pas un gros patrimoine, mais le patrimoine que j'ai, j'y tiens, il représente tant de sacrifice, tant de souffrances, j'ai trimé pour ce vrai travail (...) ce patrimoine-là, on ne me le volera pas ». C'est celui qui dit « toute ma vie, j'ai travaillé, j'ai payé mes cotisations, j'ai payé mes impôts, je n'ai pas fraudé, et au moment de mourir je veux laisser tout ce que j'ai construit à mes enfants sans que l'Etat vienne se servir » en pensant à tous ses week-ends et vacances sacrifiés.»

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