• House de Sharon Eyal & Gai Behar au Hangar Vingt-Trois (Automne en Normandie), avec Agogô Percussions en apéritif et un feu d’artifice en digestif

    Passant ce vendredi sur le réseau social Effe Bé au moment où France Culture y propose des invitations pour House, la chorégraphie de Sharon Eyal & Gai Behar présentée au Hangar Vingt-Trois (Automne en Normandie), je tente ma chance et c’est gagné. « Vous aurez deux places à votre nom. Il suffira simplement de vous présenter. » m’écrit Christina du Service de la Communication. Dommage que je sois seul.

    Par le quai bas de la rive droite, tandis que sur l’autre rive la Foire Saint-Romain vit son avant-dernier jour, je vais donc ce samedi soir au Hangar Vingt-Trois où me sont remises les deux places. Je regarde autour de moi s’il n’y a pas quelqu’un(e) en mal d’une place, mais non. Tant pis, je mets le second billet dans ma poche.

    Je m'assois au centre du quatrième rang et vingt minutes plus tard le rideau s’ouvre sur les huit danseuses et danseurs de la compagnie israélienne vêtu(e)s d’une seconde peau couleur chair, ce qui rend les filles encore plus sexuées et les garçons eunuques. La musique est electro et la danse évoque comme toujours la rencontre, cela avec beaucoup d’énergie et de virtuosité. Au bout des cinquante-cinq minutes, tout le monde est content, Certain(e)s ont même des superlatifs à la bouche.

    Je repars par le même chemin. De-ci de-là, j’y trouve des photographes de manèges dans la nuit. J’arrive au pont de la Jeanne à vingt-deux heures. Sachant que les forains de la Saint-Romain offre un feu d’artifice aux Rouennais(e)s vers vingt-deux heures trente, je décide de l’attendre sur ce pont. Nous sommes un certain nombre bientôt à nous impatienter. A ma gauche est un couple de jeunes. Elle lui rappelle que le lendemain de leur dernier feu d’artifice, ils ont été cambriolés. « Non, c’était la semaine d’après », lui dit-il. « Je ne suis pas rassurée pour autant», lui répond-elle. Sur la Seine patrouille la Police Portuaire. Derrière nous passe le métro dont le conducteur sonne à tout va de peur d’écraser un quidam. Ce n’est qu’à vingt-trois heures que ça commence à claquer sur le pont Boeldieu. Dix minutes plus tard, tout le monde applaudit un feu d'artifice normalement réussi.

    En rentrant j’ai devant moi un gros jeune homme qui parle dans son téléphone : « J’étais devant la télé et d’un seul coup j’entends boum ! boum ! Qu’est ce que c’est que ça ? C’était un feu d’artifice. J’ai vite été voir. C’est pas tous les jours que ça arrive une histoire pareille ! ».

    *

    Auparavant, ce samedi vers seize heures, occupé à lire devant un café verre d’eau au Vascœuil, j’ai l’oreille intriguée par des roulements de tambour. Sorti de l’estaminet, je découvre sur la place Saint-Marc une joyeuse troupe de musicien(ne)s qui non seulement savent taper sur des tambours mais le font avec de gracieuses évolutions, joliment vêtu(e)s en mauve, noir et blanc. Il s’agit d’Agogô Percussions qui fête ce jour ses vingt-cinq ans, apprends-je.

    Vingt-cinq ans d’existence et je ne les ai jamais vu(e)s nulle part ! Plusieurs de ces musicien(ne)s ne sont pas plus âgé(e)s que le groupe, dont une jolie brune à long manteau, cravate et petit chapeau idéalement placée au centre de la première rangée. Je reste là un certain temps dans le carré du public. Des vendeurs du marché finissant en oublient de charger leur camion.

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