• Je sors du bois

    Onze novembre deux mille six, jour anniversaire de la fin de la Grande Boucherie, je sors du bois. Désormais libéré du joug du travail et libre d'apparaître pour ce que je suis sans craindre de fâcheuses retombées professionnelles.

    Croisé ce matin, devant le Gaumont République, une belle bande de militaires marchant au pas. Je n’étais pas dans mon lit douillet. Je revenais d’une vente de charité. Rive gauche. Tous ces pauvres fouillant dans des tas de vêtements usagés. Pas un politicien debout pour voir ça.

    L’après-midi à la recherche d’un bar. Café de l'Epoque fermé. Ne fais qu‘entrer et sortir du Café Parisien défiguré par un immense écran plat diffusant du tennis. Arrive à l’Echiquier où des branlotins lycéens richement vêtus, fils de bourges et de bourgesses, planchent sur l’exploitation des fillettes asiatiques dans le textile à l’aide de photocopies de Libération. Près d‘eux, des branlotines mangent des bonbons colorés. Elles semblent toutes être allées chez le même coiffeur pour le onze novembre.

    De retour, Frédéric Mitterrand (neveu du Mythe Errant) parlote avec Robert Guédiguian (cinéaste) sur France Culture : « Ariane et moi qui vous disent… ». Qui vous disons, si tu veux bien, Frédéric.

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