• Journal du voyage en Amérique du Nord (37) : vendredi quatorze septembre deux mille douze, Indianapolis, Indiana (Acapulco’s Joe Mexican Food, YMCA at the Athenaeum, peinture murale Kurt Vonnegut)

    Pour notre dernier jour à Indianapolis, Chad a racheté des petits croissants mous sous plastique. Nous en mangeons quatre, améliorés avec de la confiture pommes/bananes. Il pleut salement dehors, aussi restons-nous à la maison pour faire l’itinéraire jusqu’à l’appartement de Chicago (notre prochaine étape) et écrire à celui qui nous l’a loué via Internet afin qu’il soit là à notre arrivée.

    Vers 11 a.m., il fait un peu meilleur. Au moment de sortir pour prendre le bus 8, nous croisons Chad en caleçon. Lui aussi semble étonné de nous voir dans sa maison.

    Le bus est calme ce matin. Nous en descendons à l’entrée de Downtown et mangeons excellemment à l’Acapulco’s Joe Mexican Food. Pour elle un Taco Salad fort copieux, pour moi une Quesadilla Deluxe qui ne l’est pas moins, cela avec un verre de chardonnay et suivi d’un café gratuit mais pas de thé.

    Quoi faire à Indianapolis quand on y est depuis trois jours ? Nous nous promenons vers le nord, croisant de jolies maisons et un petit parc privé (common neighbourhood garden) où l’on se repose sur des chaises longues orange en regardant les travailleurs de pelouse. Reprenant notre errance, nous découvrons une mosquée crémeuse et le luxueux YMCA at the Athenaeum, ancienne maison d’une organisation allemande, dont on utilise les toilettes.

    Nous continuons sur Mass Avenue. A l’occasion de la semaine de la mode, on y a installé une animation à led orange représentant une fille qui se trémousse de manière sexy. Celle que j’accompagne la filme avec son appareil photo puis me photographie sur Massachusetts Avenue, minuscule au pied d’une fresque géante représentant Kurt Vonnegut souriant d’un air avenant, une œuvre due à Pamela Bliss. Arrivés à Market Street, aujourd’hui sans marché, nous nous posons à une table publique. Le soleil est revenu, on y boit un café et un chocolat accompagnés de mini brownies achetés par ses soins à proximité. J’entre dans le marché couvert à la recherche des toilettes, y suis salué par un vieux policier d’un « Hello, folk ». Sur le mur de briques, je note cette utile maxime : If you find yourself in a hole, the first thing to do is to stop diggin’.

    Après rien, on rentre, on reprend le thé puis on se balade dans notre quartier de résidence où l’on trouve beaucoup de pauvres, surtout des blacks, dont certains nous regardent bizarrement. Personne ne se promène à pied hors du centre dans ces villes de province américaines. Quant à y voir des Français, ce ne doit pas être souvent. Demain, nous quitterons Indy sans avoir vu la culotte d’une prostituée.

    *

    Une escale dont on aurait pu se passer, tel est notre bilan de l’étape Indianapolis.

    *

    J’y ai pourtant fait de nombreuses photos du beau bleu gigantesque hôtel Marriott, le plus grand hôtel JW Marriott du monde, mille cinq chambres.

    *

    Dans cette ville, comme dans les précédentes hormis New York : abus de statues et de plaques commémoratives, pas seulement à la gloire des chefs militaires mais aussi à celles des chevaliers d’industrie.

    Partager via Gmail Yahoo!