• Journal du voyage en Amérique du Nord (7) : mercredi quinze août deux mille douze, New York City (Brooklyn, Dumbo, etc)

    Au matin, ce mercredi quinze août, je prends la direction de Brooklyn et précisément de Dumbo quartier bobo, hipster comme on dit ici, né de la transformation d’entrepôts de briques rouges en lofts, galeries, bars du soir, etc., cela sis entre les ponts de Manhattan et de Brooklyn et donc extrêmement bruyant. Après quelques photos de bâtiments non encore rénovés et des ponts vus de dessous, je me balade au bord de l’East River sous un ciel orageux et en compagnie d’une colonie d'enfants juifs à kippa et ticheurte orange, que des garçons, venus là pour faire un tour sur un carrousel qui tourne sous un hangar translucide. La vue est belle sur les hauts buildings de Manhattan.

    Rien qui me plaise pour déjeuner dans ce quartier, que des restaurants branchouilles à nourriture organique. Je remonte vers le centre de Brooklyn et trouve un breakfast lunch dinner d’allure gargotière où j’entre néanmoins. Je commande un poulet Deluxe avec des French frites, café et café. Au comptoir, des sucreries et des médicaments sont à vendre, dont je n’ai pas l’usage. A la sortie, une drache orageuse m’oblige à me coller sous un auvent. J’observe l’Américain(e) sans parapluie tenant tête à l’averse sous un journal gratuit ou un sac en plastique, d’autres se laissant tremper, tous toujours dignes cependant ; les plus radicaux hèlent un taxi.

    Après l’orage, je visite une partie de Brooklyn, immense quartier qui s’il était indépendant serait la quatrième ville des Etats-Unis, m’apprend Le Routard. Je fais des photos des bâtiments remarquables dont un Palais du Basket en construction (si je comprends bien ce que me dit le vigile d’une boutique en face).

    Quand arrive un deuxième orage, je prends la ligne A, descends à Greenwich Village où je bois un Coca Regular à two dollars and fifty cents dans une sombre trattoria qui a débarrassé l’une de ses tables pour moi. « No rush » me dit le serveur après m’avoir enlevé mon verre vide. Je passe par le restroom réservé aux customers puis, la pluie persistant, reprend le métro jusqu’à Harlem 125th Street.

    Je remonte Convent Avenue sous le parapluie. Le colocataire portoricain me dit être sûr de m’avoir déjà vu quelque part et pourtant c’est impossible. « It’s very strange » me dit-il.

    A six pm, il fait noir comme la nuit et claque le tonnerre. Je me couche tôt après deux bananes. A minuit et demi, je suis sorti du lit où je ne dors pas par une sonnerie d’elle qui rentre du travail. Le quinze août n’est pas férié aux Etats-Unis.

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    New York ville quadrillée. Verticalement : les avenues torrides dédiées au commerce et à la grosse circulation automobile. Horizontalement : les rues arborées résidentielles où je trouve une relative fraîcheur.

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    Enfants en vacances dans l’équivalent des centres de loisirs, tous vêtus du même ticheurte de couleur quand ils sortent en ville. Les animatrices et animateurs sont vêtus d’un ticheurte marqué staff et portent à la main le panneau stop destiné à arrêter les véhicules lors des traversées de rues.

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    « There’s no rush », l’une de mes expressions américaines préférées. Contrairement aux Parisien(ne)s, les New-yorkais(e)s ne courent pas pour prendre le métro, le bus ou le train.

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