• L'Union des Arts Plastiques de Saint-Etienne-du-Rouvray expose à l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Mont-Saint-Aignan

                C’est vraiment par simple curiosité, n’ayant pas grand chose à faire ce mardi en fin d’après-midi, que je prends Teor, ce remarquable moyen de transport en commun rouennais, pour grimper jusqu’au Mont aux Malades. C’est la dernière exposition de l’année scolaire à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres (Hihuheffème) de Mont-Saint-Aignan, dans sa galerie La Passerelle. L’Union des Arts Plastiques de Saint-Etienne-du-Rouvray (association d’artistes locaux) a carte blanche pour présenter les travaux de ses membres. Autant dire que ça ressemble à ce qu’on appelle, dans l’Education Nationale, une exposition de travaux de fin d’année et je ne suis pas surpris, dès que j’en ai fait le tour, de constater que tout ça ne m’intéresse pas, cette vingtaine de tableaux et ces deux sculptures de facture banale.

                Bien sûr les présent(e)s ne sont pas de mon avis, et les félicitations fusent en direction des artistes vieillissant(e)s venu(e)s au chevet de leur œuvre : « C’est sympa », « Bravo, vous avez bien bossé ». Peut-être que l’an prochain, ils et elles seront dans la classe supérieure.

                Je me réfugie près du buffet où je goûte le champagne local. Une dame à chapeau me demande si je travaille ici.

                -Non, je suis juste de passage, lui dis-je.

                -Ah, et vous vous intéressez à la peinture ?

                -A l’art en général, oui.

                -A l’art contemporain aussi ?

                -Bien sûr.

                -Ah, moi j’ai du mal avec l’art contemporain, m’avoue-t-elle, mais je sais que ça libère les forces nouvelles de l’humanité.

                Les forces nouvelles de l’humanité ? Je prends la fuite, me fais resservir un peu de champagne tandis que les artistes discutent entre eux, avec ce mélange de complicité et d’animosité qui règne dans ce genre de groupe humain.

                Que va-t-il advenir de leurs tableaux et sculptures ? Ils ont une galerie, rue de la Pie à Rouen, où peut-être ils en vendent. Sûrement pas tout, et je plains leur descendance qui en héritera. Qu’est-ce qu’on va faire des tableaux du grand-père ?

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