• La soirée d'ouverture du Théâtre des Deux Rives

                Soirée d’ouverture pour le Théâtre des Deux Rives, un directeur et une directrice sur la scène, Alain Bézu qui passe la main à Elizabeth Macocco, j’ai entre les mains la brochure présentant le programme de l’année à venir, premier changement, cette brochure est devenue luxueuse, deuxième changement, ce programme ne propose que des productions extérieures et fait appel à davantage de grands noms, comme on dit : Peter Brook, Olivier Py, Marcel Bozonnet et cætera.

                A sa lecture ne suis pas très tenté, après présentation de chaque spectacle par le duo, suis un peu trop tenté. Je me méfie, par le passé je me suis déjà laissé charmer pour être ensuite bien déçu. Cette année, prudence, avant de m’abonner, grâce à Internet, je vais me renseigner précisément sur chaque pièce et sur sa mise en scène.

                En cadeau, Catherine Dewitt nous offre un récital Barbara. Toujours risqué pour moi d’entendre une chanson de Barbara, trop de souvenirs gais et douloureux s’y rattachent, je me revois avec celle qui me chantait en voiture dans son Auvergne natale  Dis, quand reviendras-tu, / Dis, au moins le sais-tu, / Que tout le temps qui passe, /Ne se rattrape guère, /Que tout le temps perdu, /Ne se rattrape plus et je pense à celle que la géographie éloigne de moi aujourd’hui. Les larmes ne sont pas loin.

                Un verre de vin rouge et quelques accras pris au bar me sont bienvenus avant d’affronter l’extérieur.

                Et ce soir l’extérieur m’est bien extérieur. Devant le bar O’Kallaghan’s, une foule de fanatiques hurle à la victoire, c’est toujours la coupe du monde de rugby qui trouble les esprits faibles. Des enivrés se répandent dans les rues avoisinantes, d’autres hurlent dans leurs voitures trompettantes. Rue Saint Nicolas, une paire d'excités renverse les poubelles. De quoi avoir envie de rentrer au plus vite chez soi.

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