• Le rêve de Samira Mamedov: "Devenir une Française à part entière"

                C’est ce lundi que la Cour Administrative d’Appel de Douai se penche sur le cas de la famille Mamedov. Il semble que l’Azerbaïdjan ne souhaite pas voir Musvic revenir dans son pays, ce qui ferait de ce couple, si la décision de la Cour n’est pas en leur faveur, des « ni régularisables, ni expulsables », avec impossibilité de travailler autrement qu’au noir, pour le plus grand profit de certains patrons.

                Le Progrès du vingt-huit décembre deux mille huit interroge Samira :

                Pourquoi Musvic est-il parti en Allemagne ?

                « Nous n’avions plus d’argent, nous ne voulions pas toujours solliciter nos amis français, il est parti en Allemagne car un ami pouvait nous dépanner et nous aurions pu payer la taxe d’habitation qui s’élève à trois cent trente-six euros. »

                Comment vont les enfants ?

                « Narguiz est malade, elle prend des médicaments contre le stress. La petite, Zarha, souffre de troubles digestifs et régulièrement d’infections pulmonaires. »

                Comment analysez-vous votre situation actuelle ?

                « Je vis un cauchemar, nous avons quitté l’Azerbaïdjan, pour un monde meilleur, nous n’avons rien fait, nous voulons seulement travailler et nous intégrer au pays des droits de l’Homme. »

                Vous avez des contacts avec Musvic, comment est-il ?

                « Il est stressé, il s’inquiète beaucoup et il s’ennuie de ses enfants. Il a du mal à réaliser, il a été très choqué d’avoir été arrêté alors qu’il n’avait rien fait. Et dans le même temps, le fait que l’ambassade d’Azerbaïdjan ne lui a pas délivré de laissez-passer pour être renvoyé, c’est un soulagement pour l’instant. »

                Qu’attendez-vous de la décision du tribunal de Douai, lundi ?

                « D’avoir quelque chose de positif et d’obtenir le doit de rester en France, notre souhait ensuite c’est d’obtenir la nationalité française. »

                Quel avenir pour vous en France ?

                « Musvic a déjà des promesses d’emploi et moi je souhaite passer mon permis et ensuite travailler, pourquoi pas dans l’enseignement. »

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