• Les Fatals Picards en liberté à Saint-Etienne-du-Rouvray

                Saint-Etienne-du-Rouvray, son maire qui ne répond pas au courrier que je lui adresse, son directeur de Centre Culturel qui décourage de s’y abonner et, heureusement, son festival de printemps qui transforme le parc Henri-Barbusse en Aire de fête le temps d’un ouiquennede

                Ce samedi, vide-greniers, animations diverses, branlotins qui font des conneries rattrapés par ceux qu’ils appellent les municipaux, quel plaisir dans cette fête populaire de manger une saucisse avec des frites et d’y lécher une glace chocolat pistache, cela me rappelle Val-de-Reuil où j’ai vécu pas mal d’années.

                Les Fatals Picards sont là pour un concert gratuit, bonne occasion pour moi de les revoir. Le fatal chanteur chauve se balade dans le parc, il photographie les oiseaux encagés puis signe quelques autographes pendant que son comparse, le fatal chanteur barbu, fait l’idiot sur un vélo minuscule.

                Tout à l’heure, un lecteur de ce journal de bord est venu me féliciter pour ce que j’ai écrit sur ces zozos lors de leur passage à l’Exo. Je ne le connais pas, il m’a juste reconnu à cause de l’épisode du magasin de la Vierge (voir dans les archives à l’onglet « Chanson »). Je ne sais pas où me mettre dans ce genre de situation, j’ai plus ou moins pris la fuite.

                Tiens, les voici qui s’installent dans le kiosque à musique, les cinq Picards. C’est tout pareil qu’à l’Exo, donc aussi bien. J’adore leur humour méchant et leur gestuelle survoltée. Et je ne suis pas le seul. Un spectateur trop enthousiaste grimpe sur scène et se fait illico jeter par un vigile.

                Celle qui m’accompagne est heureuse de les découvrir en concert mais déçue que sa chanson préférée Je viens d’ici ne soit pas au programme. Je me demande ce qui les conduit, eux comme les autres artistes, à chanter telle ou telle chanson en concert et pas telle autre. Dommage que Je viens d’ici qui allume méchamment les Corses n’y soit pas, ni Cure toujours qui allume méchamment les gothiques, ni La sécurité de l’emploi qui narre si bien la vie des collèges. Dommage qu'en revanche on y trouve Seul et célibataire, la plus faible chanson de leur dernier cédé, et L’amour à la française, leur piteuse chanson d’Eurovision.

                On est bien content quand même et on trouve que ça finit trop vite.

                Pour rester dans l’ambiance populaire jusqu’au bout, on va voir le feu d’artifice tiré dans le bois du Val-l’Abbé.

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