• Me préparant à sauter par-dessus l’Atlantique

    Le compte à rebours est enclenché qui mène au vendredi dix août où je devrais (si tout va bien) sauter par-dessus l’Atlantique à l’aide d’un avion décollant de Roissy et atterrissant à New York City. Je m'emploie à préparer ce voyage avec l’inquiétude qui me caractérise. Celle que je dois rejoindre là-bas fait tout ce qu’elle peut pour me rassurer.

    Ce mercredi matin, je conduis ma petite voiture chez ma sœur et mon beau-frère où elle sera à l’abri pendant plus d’un mois et demi. Mon beauf m’offre New York et ses secrets, le numéro quatre de la revue Spécial Reportages puis ma sœur me reconduit à Rouen où elle a à faire. « Je vous inviterai quand vous reviendrez », me dit-elle. « Oui, si je m’en sors vivant », lui dis-je.

    Celles et ceux à qui je parle de mon départ prochain pour New York me disent que j’ai de la chance et aimeraient bien être à ma place, sauf l’un qui m’écrit « (attention c’est une ville très fatigante pour un Européen) »

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    France Culture fait en sorte par ses programmes d’été de me mettre dans l’ambiance avec une flopée d’émissions consacrées aux Etats-Unis, impossible de ne pas y penser.

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    Présence aussi de l’Amérique dans ma ruelle et les rues voisines sous forme de groupes de vieux touristes riches descendus des bateaux, ce qui ne manque pas de régulièrement m’énerver et je ne suis pas le seul, une jeune femme les croisant rue Saint-Romain les qualifie de « fonds de pension ambulants ».

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    L’une des réjouissantes originalités du département de l’Eure, c’est que les silhouettes noires représentant les mort(e)s sur la route sont agrémentées d’une légende expliquant les circonstances de l’accident : « Je téléphonais », « Je passais par là tous les jours », etc. Ma préférée se trouve à l’entrée d’Evreux : « Maman ne m’avait pas attachée ».

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