• Me souvenant de ma visite au Planning Familial de Rouen quand je voulais bénéficier d’une vasectomie

    Sachant désormais pourquoi je n’ai pas reçu de mail de Paris ce ouiquennede et donc pas au mieux de ma forme, j’écoute ce lundi en fin d’après-midi, sur France Culture, un documentaire de Jean-François Marquet et François Teste intitulé Ma vasectomie (opération n’étant devenue légale en France qu’en deux mille un).

    Cela me rappelle le jour lointain, il y a environ quarante ans, où après avoir pris rendez-vous, je me présentais un après-midi au Planning Familial de Rouen, déjà situé rue d’Elbeuf, certain de ne pas vouloir d’enfant, bien décidé à bénéficier de cette vasectomie interdite en France.

    Ce jour-là, la femme qui me reçoit m’avoue qu’elle ne voit pas souvent d’homme en ce lieu. Je lui explique mon refus d’engendrer, mon peu de goût pour l’usage du préservatif, mon désir de ne pas mettre une fille dans la situation d’avoir à avorter, ma crainte que quelqu’une faisant fi de mon choix fasse un jour de moi un géniteur contre mon gré.

    Elle me fournit les renseignements nécessaires. Le plus simple est d’aller à Londres dans un hôpital dont elle me donne les coordonnées et où une infirmière prénommée Nicole et parlant français me prendra en charge.

    Je n’y suis pas allé. A cause d’une petite phrase qu’elle m’a dite :

    -Peut-être que le risque d’avoir un enfant dont vous ne voulez pas joue un rôle important dans votre inconscient érotique.

    *

    Heureusement, grâce à la pilule, il n’est jamais arrivé qu’une fille doive subir un avortement de mon fait. Et désormais, il est peu probable que cela se produise, étant arrivé à l’âge où, comme me le font comprendre chaque jour celles que je croise et qui ne me jettent pas un regard, ma cote sur le marché de la séduction frôle le zéro.

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