• Mother de Bong Joon-Ho au cinéma Le Melville

    C’est finalement ce lundi midi que je me décide à aller voir pour quatre euros Mother du Coréen Bong Joon-Ho au cinéma Le Melville. Cette histoire de mère voulant innocenter son idiot de fils accusé d’un meurtre de collégienne me tente.

    Nous sommes huit dans la salle, d’âge certain, six femmes, deux hommes, un bon échantillon de qui va encore au cinéma pour un film étranger en vého.

    Assez vite, au fur des images et au déroulé de l’intrigue, mon intérêt décroît. Une histoire policière bien menée avec le suspense attendu et les rebondissements adéquats, voilà Mother, qui dure un peu plus de deux heures.

    Deux heures de perdues, me dis-je à la sortie. La suite de l’après-midi ne l’est pas. J’écris une lettre à la Thénardier, de qui celle qui me tient la main gardait les trois mouflets le dernier trimestre deux mille neuf et qui ne l’a pas payée.

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    Chez Lacoste, rue Saint-Nicolas, on refait encore une fois la boutique. Le magasin sans vitrine montre ses intérieurs. Des vendeuses engoncées dans des anoraks mettent en carton ces vêtements faits autrefois pour les joueurs de golf et de tennis et qu’achètent aujourd’hui les ouaiches et compagnie. La maison ne s’en vante pas. Pourtant, j’y verrai bien pour affiche : « Lacoste habille la banlieue ».

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    Dans les Carnets d’Albert Camus, cité dans les Instantanés de Roger Grenier (livre paru chez Gallimard, acheté cinquante centimes au Rêve de l’Escalier et que je lis la nuit), ceci : La morale mène à l’abstraction et à l’injustice. Elle est mère de fanatisme et d’aveuglement. Qui est vertueux doit couper des têtes.

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    Roger Grenier évoque aussi un livre qui me fait envie Les autonautes de la cosmoroute de Julio Cortázar : voyage sur l’autoroute Paris-Marseille, entrepris avec sa femme, Carol Dunlop, un mois à bord d’un camping-car, à raison de deux parkings par jour. Je l’ajoute à la liste des livres qui me manquent.

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