• Ouiquennede post anniversaire avec celle qui me tient la main

                Celle qui me rejoint le ouiquennede n’arrive qu’à midi samedi pour cause de train raté. Nous nous remettons de la matinée perdue avec un verre de muscat et les chansons de Ricet Barrier dont j’ai trouvé un cédé chez Boulinier lors de mon séjour à Paris. Les ritournelles péquenaudes dudit nous réjouissent. Il suffit même que je lui montre la photo du moustachu souriant pour qu’elle éclate de rire.

                Vers dix-sept heures, de bonne humeur et avec une certaine appréhension de ma part, nous nous dirigeons vers la rue des Arsins où elle m’offre, cadeau d’anniversaire, un massage en duo chez Rituels d’Ailleurs. Bientôt, nous sommes allongés en parallèle dans une pièce aux murs sombres sonorisée de musique planante et éclairée à la bougie comme chez Benjamin Lazar. Deux expertes jeunes femmes nous prennent en main.

                Une heure plus tard, nous sommes parfaitement détendus buvant un thé à la menthe offert par la maison.

                Comment prolonger ce délicieux moment, c’est ce que nous nous demandons en déambulant dans des rues où les passants nous semblent tous sympathiques. L’idée finit par germer d’aller dîner dans un restaurant japonais. Nous optons pour celui de la rue Verte, le Sushi Tokyo, qui propose le buffet à volonté. Nous en faisons bon usage, sur la table une bouteille de muscadet.

                Dimanche, nous sommes réveillés par le soleil. Je lui propose de prendre la voiture pour aller à Saint-Martin-de-Boscherville. Là, tandis qu’une dame de la paroisse installe les micros de la messe à venir, nous visitons la froide église abbatiale Saint-Georges, prenant garde à ne pas pénétrer dans l’« espace réservé à la divine liturgie », puis nous faisons le tour du village où s’agitent marcheurs à bâton, coureurs à pied et à vélo. En ce qui nous concerne, nous suivons le conseil de nos masseuses :

                -Si vous ne faites pas grand-chose, vous vous sentirez encore détendus pendant deux ou trois jours.

    *

                Celui qui va perdre l’élection présidentielle accuse ses adversaires de ne pas aimer la France. C’est pourtant lui qui la quittera, ne pouvant faire un pas dehors sans se faire insulter ou moquer. Je ne pense pas qu’il demandera asile à sa copine Angela. Je le vois mieux partir aux Etats-Unis.

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                Sa dernière tuile : être soutenu par Claude Allègre, le désastreux ministre de l’Education Nationale de Lionel Jospin. Je me souviens du plaisir que j’ai eu à faire grève contre cette baudruche, l’année où je faisais l’instituteur à l’école maternelle d’Igoville, et à défiler dans les rues de Rouen jusqu’à ce qu’il démissionne. Beaucoup d’entre nous portaient à bout de bras la couverture de Charlie Hebdo « Une tête de nœud sur un corps enseignant : la greffe n’a pas pris ».

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