• Pierre Molinier (deux): une exposition minuscule Derrière la Salle de Bains et un dévédé majuscule Sordide Sentimental

                Mardi après-midi, je prends mon courage à deux mains (comme on dit) et me rends Derrière la Salle de Bains chez Marie-Laure Dagoit où se tient, c’est le dernier jour, une exposition intitulée Tout autour de Pierre Molinier. Je me doute que je ne suis pas le bienvenu là-bas. La narration de mon dernier passage (exposition Mïrka Lugosi) n’a pas plu à Marie-Laure. Elle l’a copiée collée dans son blog sous le titre Mauvaise humeur légendaire, ce qui m’a valu d’être vilipendé par Martial et Bertrand, deux membres de son fane-cleube, mais pour Molinier je peux prendre quelques risques.

                Le menu est alléchant ; Mïrka Lugosi, Tom de Pékin, Gilles Berquet, Stéphane Blaquet et La Bourette sont annoncés autour de Pierre Molinier. Dans l’assiette, juste deux photos de Molinier, jouxtées de quelques dessins ou photos des entourant(e)s. Ma visite ne dure donc pas longtemps, d’autant que Marie-Laure ne m’offre que le dialogue minimal « bonjour » et « au revoir ».

                Il ne s’agit pas de rester sur une déception. C’est le moment de revoir, rentré à la maison, le dévédé consacré à Molinier que m’a généreusement offert, il y a un an, Jean-Pierre Turmel qui dirige le label Sordide Sentimental.

                Ce dévédé s’intitule Hommage à Molinier. Il est niché dans un copieux accordéon cartonné où figurent des reproductions de photomontages de Pierre Molinier et de l’artiste britannique Genesis Breyer P-Orridge (qualifié de « fossoyeur de la civilisation » par le Daily Mail). On trouve aussi dans ce dépliant des reproductions de couvertures de livres et revues consacrés à Molinier ainsi que des articles fouillés signés de Genesis Breyer P-Orridge (Une chambre noire du désir, le shrapnel sensuel de Pierre Molinier), de Jean-Pierre Bouyxou (Un androgyne tonique) et de Jean-Pierre Turmel (Convergences).

                Deux films se partagent le dévédé : le concert/performance de Thee Majesty (Genesis Breyer P-Orridge, Lady Jaye Breyer P-Orridge, Bryin Dall, Baba Larriji et Edley Odowd) enregistré à Paris en deux mille quatre à l’une des Soirées Nomades de la Fondation Cartier pour l’art contemporain, et le film de Jean-Pierre Bouyxou et Raphaël-G. Marongiu réalisé à Bordeaux en mil neuf cent soixante-sept/ soixante-huit avec Pierre Molinier et ses complices : Satan bouche un coin. Ça, c’est sûr.

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