• Rouen, ville poussière (impression, soleil voilé)

    Je ne sais comment faire pour éviter les désagréments des multiples travaux en cours dans le centre de Rouen, de la destruction du Palais des Congrès dont il ne reste plus grand chose jusqu’à la tranchée du jardin de la copropriété où l’on change des canalisations, en passant par l’ancien restaurant Dufour où gronde une sableuse, la rue des Carmes dont on change le revêtement, la Poste principale devant laquelle tourne une scie circulaire ; outre le bruit, partout la poussière.

    Il est temps que j’aille respirer un autre air. C’est pour bientôt. En prévision de ce départ, je passe mardi après-midi annuler les réservations de trois spectacles à l’Opéra et rentre en longeant la voie de Teor.

    Ici point d’ouvriers de chantier mais une forte présence policière au bas de la rue de la Champmeslé. Une foule de badauds est maintenue à distance par un cordon jaune à l’intérieur duquel sont prisonnières deux coiffeuses sur le seuil de leur salon. Cela fait très scène de crime, mais ce qui se passe à l’intérieur je n’ai pas envie de le demander.

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    En terrasse au Son du Cor la tranquillité n’est pas plus assurée. En face, la maison a pans de bois a encore une partie de son ossature à l’air. La serveuse avait raison, qui me disait qu’il y en avait pour un an de travaux. Ce chantier qui s’éternise donne le bourdon à certains. L’un d’eux :

    -C’est comme cet immeuble, là en face, regarde, ça fait trois ans qu’il est en travaux, et ailleurs on construit des villes en trois mois.

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    « Cela fait longtemps maintenant que le buzz s’amplifie, que l’on trépigne d’impatience, ou pour certains d’incrédulité agacée, dans l’attente de l’explosion impressionniste annoncée pour l’été 2010 » écrit Laurent Salomé, directeur des musées de Rouen en éditorial du catalogue printemps été. Il attend « un nombre imprévisible mais probablement effrayant de visiteurs ».

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