• Surplombant Rouen sur Mer plombée par la pluie

    Rouen sous pluie bat son plein depuis mon retour de vacances. A peine si j’ai pu me poser à la terrasse du Son du Cor mercredi, où les déprimé(e)s chroniques commentaient leur cuite de la veille.

    Ce jeudi matin, pendant l’accalmie, je me rends rive gauche et fais le tour du marché des livres et de la brocante. J’en repars sans rien quand arrive le podium des Terrasses du Jeudi et rentre par le quai haut dominant l’attraction copiée collée Rouen sur Mer.

    A cette heure, celle-ci n’est pas encore ouverte au public et donc moins sinistre que lorsque quelques estivant(e)s s’y vautrent ou s’agitent sportivement. Un Tivoli annonce la couleur : « Rouen, le sport en capitale » (une obsession de Madame le Maire, future Ministre des Sports d’une éventuelle Présidente Aubry).

    Autre Tivoli : celui de France Bleu Haute-Normandie, la radio qui fait de la vie une sieste permanente, devant lequel s’étend un parquet dont une femme balaie les flaques. Une affiche annonce qu’une association est à la disposition des handicapé(e)s. J’imagine qu’on les porte jusqu’à la plage qui n’est atteignable que par un escalier.

    Je quitte les lieux, traversant prudemment l’entrée du quai bas vers lequel se ruent les camions dont la circulation n’est pas détournée. Les bombes roulantes frôlent le sable. Aucun accident n’est prévu.

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    Rouen, rue de la Jeanne, je constate que la Poste centrale, récemment refaite, est de nouveau fermée pour travaux. « Pour avoir de l’argent, Poste Champmeslé Gare » est-il écrit sur la porte. J’en ai déjà mais suis content pour celles et ceux qui n’en ont pas qu’il soit si facile d’en obtenir (même plus besoin de travailler).

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    Terminé la lecture de Henry Miller ou le diable en liberté d’Erica Jong (Livre de Poche). D’une lettre d’Henry Miller à Erica Jong ceci (vingt-cinq avril mil neuf cent soixante-quatorze): Les écrivains ressemblent presque tous à des ongles incarnés.

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