• Un dimanche après-midi à l'île de la Grande Jatte (Sarkozy et ses cuisiniers sans papiers)

                A chaque fois que j’y mets les pieds, je le constate : tout de ce qui fait la vie quotidienne à Paris fonctionne grâce à des travailleurs et des travailleuses immigré(e)s (la plupart à la peau noire). Cuisiner dans les restaurants (des brasseries pour pauvres aux établissements pour riches), nettoyer les rues et les lieux privés, garder les enfants et les personnes âgées, surveiller les lieux publics et privés, tous ces travaux sont effectués par des hommes et des femmes venu(e)s d’ailleurs, avec ou sans papiers. Souvent sans papiers, avec des patrons qui ne veulent pas le savoir.

                Depuis quelques jours cependant, ces braves employeurs ne peuvent plus l’ignorer grâce à la grève conjointe de plusieurs centaines de ces Sans-Papiers, organisée à Paris et en région parisienne avec l’aide de la Cégété et de Droits devant !!.

                Hortefeux, ministre de l’Immigration et de l’Identité Nationale va devoir, pour eux et pour elles, remettre dans sa poche son carnet de bons pour une reconduite à la frontière et en sortir son carnet de bons pour une régularisation.

                Cela évitera à son chef, le Tout Puissant de la République, de continuer à se compromettre lorsqu’il fréquente certains lieux, comme celui célébré autrefois par le tableau de Georges Seurat Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte et où se trouve aujourd’hui le café restaurant La Jatte dont les employés sans papiers font grève depuis samedi dernier.

                Droit devant !! raconte cela dans un communiqué : « Ce samedi à midi, neuf travailleurs sans-papiers employés depuis des années (entre trois et douze ans) au café « La Jatte » à Neuilly-sur-Seine, entament à leur tour une grève illimitée, avec le soutien de Droits devant!! et de la CGT, pour exiger leur régularisation. Dans ce restaurant, fréquenté par nombre de personnalités politiques, dont M. Sarkozy, ils sont neuf cuisiniers et plongeurs sans-papiers sur douze employés en cuisine. Chacun de ces travailleurs sans-papiers, comme des milliers d'autres, occupe un poste pour deux, fait des heures supplémentaires non payées, et alimente les très substantiels profits que leur patron se fait sur leur dos. »

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