• Visite hivernale à l’abbaye du Bec-Hellouin

                Inquiété par le dernier courrier de mon ami moine à la santé chancelante, je prends ce vendredi en début d’après-midi la route du Bec-Hellouin. Longtemps que je n’avais vu le village en hiver, il est désert. Doivent m’y rejoindre fille et petite-fille.

                A l’heure dite, j’aperçois l’habit blanc à la porte de la lingerie. Nous nous embrassons  et il me raconte ses déboires. Heureusement, il va mieux et cela se voit. Il m’emmène au chaud dans l’un des parloirs, m’apprenant que ce jour est la veille du cinquantième anniversaire de sa prise d’habit et de son changement de nom. Les deux attendues arrivent.  Nous prenons le thé en devisant, tandis que la plus jeune imite des animaux.

                Au village, ce qui fait causer c’est l’emprisonnement de l’aventurier Christophe Rocancourt, accusé d’avoir abusé de la faiblesse de la cinéaste Catherine Breillat. C’est lui qui avait repris l’ancienne crêperie, juste en face de l’abbaye. Pour en faire quoi, on ne sait pas exactement, mais l’ouverture était prévue le premier janvier. On parlait de Serge Lama comme invité. Maintenant, qu’est-ce que ça va devenir ?

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                « Quand la guerre rôde, pourquoi fêter Noël ? » se demandent sur un panneau les zélateurs de Cheminade, obscur et louche candidat à la présidentielle. Je les observe, bien au chaud buvant un café au Socrate, alors qu’ils tentent sans succès d’accrocher le quidam. Si la guerre rôde, pourquoi perdre son temps à vouloir faire des adeptes ?

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                L’un : « Vous serez bien aimable de retirer ce que vous avez écrit sur mon père ». Une autre : « Ecrire sur mon association, je ne vous en donne pas le droit ».

                J’écris ce que je veux. Je ne retire rien.

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