• A la recherche d’un adhésif pour opacifier un carreau changé

    Un carreau changé à la fenêtre donnant sur la rue et me voici ce lundi après-midi entrant chez Brico Dépôt, avenue du Mont-Riboudet, où j’espère trouver à prix moindre qu’en supermarché l’adhésif pour l’opacifier et ainsi empêcher le quidam de voir chez moi.

    L’Enfer sur terre, tel m’apparaît ce lieu dédié au bricolage. Même l’odeur des matériaux me répugne. Tous ces hommes déambulant à la recherche de ce qui leur fera faire une deuxième journée de travail après celle terminée à l’usine ou au bureau me donnent envie de fuir. Néanmoins, ayant trouvé un employé, je lui demande si et où. Il m’envoie à la menuiserie dans un autre bâtiment. Là, un employé ouvre un catalogue et m’annonce un rouleau à vingt-cinq euros, bien plus cher qu’en supermarché.

    Je ressors donc sans et n’étant pas loin du Marégraphe, j’en profite pour aller boire un café verre d’eau en terrasse au bord de la Seine. L’établissement a changé de propriétaire. Celui-ci a des idées pour gagner plus de sous : extension de la terrasse à l’aide de nouvelles chaises et tables en plastique bien moins élégantes que les précédentes, goûter de crêpes et augmentation des prix. Mon café est désormais à un euro soixante.

    La clientèle est étudiante ce lundi. Ce sont d’abord deux Japonaises qui me côtoient mais elles changent de place pour aller se coller à l’ombre contre le mur, puis craignant vraiment le bronzage se réfugient à l’intérieur. Derrière moi s’installent une brune et une blonde. Cette dernière est en convalescence, se remettant d’une intoxication au monoxyde de carbone dont elle a été victime alors qu’elle prenait une douche dans sa colocation Erasmus à Budapest.

    -J’étais toute nue avec de l’après-shampoing dans les cheveux quand je me suis réveillée à l’hôpital.

    Des éclats de voix se font entendre venus de l’autre rive où est installé le cirque Amar. De temps en temps passe une péniche.

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