• Du côté des lacs de la Haute Tarentaine, avec passage à Montboudif, Trémouille et Marchal

    C’est dimanche et croissant en supplément au petit-déjeuner à Mérigot où j’ai ma serviette dans une pochette au nom de la chambre que j’occupe : Œillet, cela après une nuit paisible agrémentée par le cri de la chouette.

    Pour mon ultime journée ici, je vais voir les lacs de la Haute Tarentaine dont je fais de nombreuses photos, plusieurs artificiels et un naturel, celui de La Crégut, « le plus grand lac d’origine glacière du Massif Central ». Il est en péril comme le déplorent de nombreuses banderoles : « Envasement Dégradation Finissons-en ». Cela n’empêche pas une fort jolie pêcheuse en cuissardes d’y descendre, cependant que son compagnon tripote son hameçon.

    Une petite route sinueuse m’emmène ensuite à Montboudif, le village natal de Pompidou, fils d’instituteurs, dont je photographie le buste que m’a indiqué un retraité assis sur une chaise devant chez lui, curieux de savoir d’où je viens dans le Soixante-Seize (il y passe l’hiver, à Sainte-Adresse), puis je vais à Trémouille par une autre petite route sinueuse où je me trouve nez à nez avec une vache échappée de son pré. Je la photographie à travers le pare-brise puis la longe prudemment et m’arrête à la première maison. Justement le paysan est là dehors, à qui je signale la fugueuse.

    Trémouille (la bien nommée) possède une belle église à clocher à peigne. Les filles à marier peuvent y actionner une roue de Saint-Martin. Si elle s’arrête sur la plus grosse des cloches, elles le seront dans l’année. Revenant de l’église, je croise un vieux marié arrivant de la nature avec un sac de girolles qu’il montre à sa femme. C’est chez eux qu’il faudrait manger à midi mais ils ne font pas table d’hôtes.

    Je me rends donc une nouvelle fois à Marchal et comme des « averses éparses » se manifestent, je m’installe à l’intérieur de L’Auberge de l’Eau Verte où sont déjà présents un vieux couple du Puy-de-Dôme et un jeune couple à bébé mignon du même département. J’y déjeune d’une « grande assiette » contenant une saucisse de pommes de terre, de la truffade et de la salade, suivie d’une fougnarde au chocolat, sorte de crêpe découpée en parts comme une tarte. Avec un quart de côtes-du-rhône et le café, ça fera dix-neuf euros cinquante, me dit le serveur toujours souriant.

    *

    L’Auberge de l’Eau Verte à Marchal, où je n’ai pu séjourner, L’Auberge des Volcans à Saint-Chamant, où j’ai séjourné, deux hôtels transformés en chambres d’hôtes parce qu’ils n’avaient pas les moyens de se mettre aux normes, m’explique l’hôtesse de Mérigot.

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