• En finir avec OverBlog (en bonus: un mail de son service juridique regrettant de m’avoir censuré sournoisement)

                « Nous comprenons votre mécontentement, mais sachez que ces décisions ont été prises dans votre intérêt, dans le seul but d'améliorer votre façon de bloguer, votre référencement et votre visibilité. » m’écrit ce lundi quatre août deux mille quatorze une certaine Caroline de la maison OverBlog. Le mot « mécontentement » est faible et l’explication donnée vaut son pesant d’hypocrisie commerciale. Il s’agit de l’introduction de la publicité au milieu de mes écritures qui en étaient exemptes depuis deux mille six.

    Ce mercredi, alors que mon texte du jour est officiellement en ligne, il n’apparaît pas à la lecture. C’est un bug dont sont victimes de nombreux clients d’OverBlog. Il ne sera résolu que plusieurs heures plus tard. En revanche ce qui fonctionne bien, c’est l’introduction des foutues publicités clignotantes. Certaines sont proches de l’arnaque : « Des fichiers infectés ont endommagé votre Flash Player » (On invite le naïf à cliquer pour nettoyer les fichiers), « La performance de votre PC est médiocre, 142 erreurs de registre trouvées » (Clique de même, pauvre naïf).

    Cet acte de terrorisme économique n’est pas supportable. Je mets donc fin à la publication de mon Journal via OverBlog. Il renaîtra ailleurs, peut-être sous une autre forme.

    *

    Bien avant Caroline,  j’ai été en correspondance avec Nicolas qui s’occupait (s’occupe peut-être encore) des questions juridiques chez OverBlog.

    Une première fois, il me soutint face à un avocat bien connu dans le monde de l’édition qui voulait porter plainte contre moi.

    La deuxième fois fut moins brillante, quand la plaignante était l’ancienne bouquiniste de la rue Saint-Romain. Cette commerçante, qui me jetait un regard noir à chaque fois que je la croisais, me fit un jour un grand sourire et me salua cordialement. Intrigué, j’allais sur mon blog et découvrais que les deux textes qu’elle me reprochait n’y étaient plus, ôtés sans même que j’en sois prévenu par le service juridique d’OverBlog. Je les republiais, ce qui énerva fort la bouquiniste (elle croyait que c’était moi qui les avais retirés) et me valut, suite à sa plainte, une convocation par la Police (affaire classée sans suite).

    Voici ce que m’écrivit alors Nicolas, le mercredi trois novembre deux mille dix :

                « Re-bonjour Michel, je vous prie sincèrement de m'excuser : effectivement, j'aurais du vous demander votre accord pour ces suppressions de texte, d'autant que ma politique en tant que responsable juridique d'Overblog est de refuser les demandes de retrait pour un contenu non manifestement illicite. Simplement, devant l'insistance de cette personne, et l'absence de "conflit" apparente entre vous et cette personne, au bout d'un certain nombre de ces demandes, j'ai perdu patience et fini par lui donner raison, ce que je n'aurais pas du faire.

                Je vous prie par conséquent d'accepter mes excuses, et si vous n'y voyez pas d'inconvénient, de ne pas faire état de cette histoire sur votre blog. »

    Je n’ai pas voulu faire de la peine à Nicolas. Aujourd’hui, je ne suis plus dans le même état d’esprit.

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