• A la vente de livres d’occasion rouennaise de Terre des Hommes

    Une pluie de tous les diables, il n’en faut pas plus pour que je sois, c’est une première, le premier à attendre l’ouverture des portes de la Halle aux Toiles où la section rouennaise de Terre des Hommes propose ses livres d’occasion ce vendredi et les deux jours qui suivent. Il est dix heures moins le quart. Bientôt arrive une femme qui me passerait presque devant au prétexte que des livres, elle, elle en apporte. Puis, derrière nous, la file se forme vers laquelle je n’ai pas besoin de me tourner pour savoir qui en est.

    Un peu avant l’heure, une femme de l’association de charité ouvre et c’est l’habituelle ruée des professionnels vers les rayons Histoire et Régionalisme. Je furète ailleurs, pas emballé par ce que je vois, ni par les prix pratiqués (le poche est à un euro, le grand format entre deux et quatre) mais finissant par dénicher quelques pépites, aidé par certains bouquinistes les délaissant au profit du tout venant qu’aime leur clientèle. L’un des sacs de celui de la rue Thouret déborde d’Harlan Coben.

    Malgré ma promesse de ne plus m’encombrer de livres, je ne peux nier que dans mon sac, au bout d’une heure et demie, il y en a trop. L’une des dames fait mentalement le total de ce que je dois et l’oublie avant que j’aie le temps de payer. La fatigue, me dit-elle, c’est épuisant de mettre en place tous ces livres.

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    Parmi mon trop : Hammerstein ou l’intransigeance (Une histoire allemande) de Hans Magnus Enzensberger (Gallimard), l’histoire du chef d’état-major général de la Reichswehr opposé à Hitler, et De la séduction des anges, les poèmes et textes érotiques de Bertolt Brecht (L’Arche).

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    Sarko, le fat sot, qui se balade en calèche à New York tandis que Marie-Ségolène, la pure hautaine, se prend pour la reine de l’écologie, comme un retour bouffon à l’année deux mille sept.

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    Titre d’une pièce que je n’écrirai pas : « Le songe d’une nudité ».

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