• A Val-de-Reuil pour la vente de livres d'Amnesty International

                Dimanche, je profite d’une invitation à dîner chez ma fille à Evreux pour faire le crochet de Val-de-Reuil. C’est que se tient au lycée Marc-Bloch la vente de livres du groupe local d’Amnesty International. Je me gare là-bas en fin d’après-midi, guère optimiste sur le choix d’ouvrages restant disponibles à cette heure (la boutique est ouverte depuis samedi quatorze heures).

                Je me trompe. Je trouve d’emblée le catalogue de l’exposition Leonor Fini tenue au château de Vascoeuil en mil neuf cent soixante-dix-sept puis je mets la main sur une édition bas de gamme des Poèmes érotiques de Pierre Louÿs.

                Je déniche ensuite Conversations avec Isaac Bashevis Singer de Richard Burgin, publié chez Stock, Lettres à mes parents de Brassaï, publié chez Gallimard et, chez le même éditeur, le tome premier de l’énorme biographie de Nabokov due à Brian Boyd (hélas pas de tome deux).

                J’ajoute à ma récolte quelques livres de poche : L’amour de Pierre Neuhart d’Emmanuel Bove, L’éléphant s’évapore de Murakami Haruki, L’Homme-Jasmin d’Unica Zürn et, plus rare, de chez Dix/Dix-Huit, publié en mil neuf cent soixante-seize, Chemin de ronde, les mémoires de la galeriste Katia Granoff, un exemplaire dédicacé par l’auteure (dont l’orthographe laisse à désirer) à Robert Lévy « avec ma haute estime, ce chemin d’une vie voué à l’art ».

                Je vais poser tout ça sur une table, à la garde d’une adhérente d’Amnesty et je répète le tour complet des trois salles. Je fais bien car je découvre, en évidence sur un carton de romans parmi lesquels il n’a rien à faire, sans doute posé là pas un visiteur qui vient de renoncer à son achat, un peu défraîchi certes, il date de mil neuf cent soixante et un, et richement illustré, Les Larmes d’Eros de Georges Bataille, publié chez Jean-Jacques Pauvert, dans sa collection d’alors : la Bibliothèque Internationale d’Erotologie.

                Je paie pour l’ensemble la modique somme de seize euros destinée au financement d’Amnesty International. Je signe ensuite une pétition contre la peine de mort en Chine et une autre pour la libération d’un prisonnier chinois. Je suis capable de plus d’une bonne action quand il y a possibilité de repartir chargé de deux sacs de livres, parmi lesquels quelques trésors.

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