• Albert (tiny), maire de Rouen, est content de lui

                Dans ma boîte à lettres, en principe, que le courrier acheminé par La Poste, en raison d’une porte cochère infranchissable sans la clé adéquate, la fameuse clé du facteur ou de la factrice. Il faut croire que les soutiens d’Albert (tiny), maire de Rouen, en possèdent une pour y avoir glissé, il y a deux semaines, « Le bilan de l’équipe municipale » dudit.

                Cela se présente comme un numéro de Rouen Magazine pour ce qui est de la maquette et pour le fond, il est bien content de lui, Albert, le candidat à sa succession.

                Entre un questions/réponses (qui est le questionneur ? je ne sais pas) et un questionnaire auquel est invité à répondre qui veut (démocratie participative, comme on dit chez Marie-Ségolène), une quantité de photos (achetées à la ville de Rouen par le candidat selon la législation en vigueur) sert de support à des commentaires flatteurs sur l’action du sortant.

                Rien d’excitant pourtant : des places redessinées, des rues transformées, une école (une seule) rénovée, une crèche (une seule) créée, des bâtiments restaurés, une médiathèque commencée, des poubelles enterrées, un jardin public ajouté, des vélos en libre service proposés et cétéré et cétéré.

                Ni plus ni moins que ce que font tous les maires (de droite ou de gauche) des villes de population équivalente et donc ce qu’aurait fait n’importe qui à sa place (quand je pense que, pour lui, l’un des cinq points forts de son mandat est l’installation de grands écrans au pied de l’Hôtel de Ville pour le foute et le rugby « un moment privilégié de communion dans le sport avec les jeunes », communion, sport, jeunes, beurk, beurk, beurk).

                S’ajoute le flou qui fait apparaître les réalisations ou les projets de l’agglomération comme les siens propres. Y va même carrément en revendiquant le nettoyage des façades du Palais de Justice (payé par le Ministère de la Justice et inachevé).       

                Oublie évidemment de parler des ratages, des échecs, des fermetures et des abandons. Je n’établis pas la liste, l’opposition s’en charge et en fin d’année dernière Liberté Dimanche s’en est déjà gaussé sur trois pages.

                J’ajoute juste que, sur ce dépliant publicitaire, près de la photo d’un voilier à quai, je lis ceci : « En deux mille quatre, le Marité retrouve sa région d’origine avant un tour de France avec Thalassa ». C’est tout, pas un mot de plus sur cette épave flottante qui est en cale sèche depuis deux mille cinq à Cherbourg, en travaux pour un bon moment encore, et dont le coût est maintenant estimé à près de sept millions d’euros, une bonne affaire.

                Non, de cela il ne parle pas Albert (tiny), maire de Rouen, c’est que depuis que Sarkozy l’a pris dans ses bras, il voit la vie en rose.

                En rose ? Euh non. Disons en bleu.

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