• Allègre concert à l'Opéra de Rouen

                Musique enjouée avec jeune chef d’orchestre au programme de l’Opéra de Rouen. Mal placé en bout de corbeille, je profite des nombreuses places restées libres pour glisser vers le centre. Après l’entracte ma place est revendiquée par sa propriétaire. L’une de ses voisines, m’indique d’autres sièges libres mais m’enjoint de ne pas m’asseoir devant elle. J’explique à cette dame que je m’assois où je veux. A l’Opéra de Rouen, les meilleures places de corbeille sont le plus souvent occupées par les plus riches qui achètent leur fauteuil à l’année, quel dommage qu’ils doivent parfois y côtoyer ceux qui ne paient que vingt euros par mois, Que font ces gens sur mon plongeoir, comme le chante Alain Souchon.

                Kirill Karabits né à Kiev en Ukraine il y a trente ans, dirige donc l’orchestre local pour un concert allègre allant de l’Ouverture de Armida de Josef Haydn au Concerto pour piano et orchestre en la mineur de Robert Schumann en passant par la Symphonie numéro cinq en si mineur dite « Hambourgeoise » de Carl-Philipp Emanuel Bach et la Symphonie numéro quatre en mi majeur d’Etienne Nicolas Méhul. Dirige sans baguette et joue du clavecin debout, c’est peut-être un détail.

                Pour Schumann, arrive Laure Favre-Kahn, jeune pianiste blonde dont la renommée est déjà bien établie. Cachée dans ses cheveux et les doigts endiablés, elle déchaîne les applaudissements et ajoute au programme une Etude pour la main gauche signée Scriabine.

                Un public un peu clairsemé, et fait inhabituel peu de bronchiteux, ce qui est vraiment un bien pour la musique et ceci expliquant peut-être cela : les abonnés malades chroniques doivent tous être en cure thermale. Reste le bruit du métro.

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