• Alonzo King's Lines Ballet à l'Opéra de Rouen

    Danse mardi soir à l’Opéra de Rouen, il y a un peu de retard à l’allumage, comme dit le mari de Madame Michu. Les portes rechignent à s’ouvrir. La clientèle s’accumule au bas des escaliers et je m’amuse à voir arriver celles et ceux qui, ne doutant pas que lorsqu’on est bourge de Bois-Guillaume ou de Monsainte on peut passer là où les autres s’arrêtent. Elles et eux montent les premières marches et sont rappelé(e)s par les placeuses.

    L’un d’eux se case près de moi. Il évoque avec une de ses connaissances le vol aujourd’hui d’un carnet de dessins de Picasso au musée dudit. Huit millions d’euros, il connaît le chef du service de sécurité. L’argent, les gens que l’on connaît, il est peut-être socialiste, me dis-je en montant enfin jusqu’au premier balcon.

    Encore de l’attente dans la salle, l’Alonzo King’s Lines Ballet ne doit pas être prêt. Cela bourdonne autour de moi. Je lis le livret programme qui m’apprend que la troupe vient de San Francisco, qu’Alonzo King anime là-bas un école de danse accueillant huit mille étudiant(e)s par mois en quatre cents cours de danse.

    Une voix off nous intime de ne pas photographier, filmer ou enregistrer le spectacle et d’éteindre les téléphones portables. Pendant combien d’années va-t-on encore parler de téléphone portables ? Eteindre vos téléphones, c’est bien suffisant, on le sait qu’ils sont portables, comme tous les téléphones d’ailleurs, même ceux qui sont attachés par un fil à une prise dans le mur ; ceux qui n'ont pas de fil, il faudrait les appeler portatifs, mais bon le monde d’aujourd’hui ne sait pas parler correctement.

    Quant au spectacle, c’est très bien, deux chorégraphies Dust and Light (musique d’Arcangelo Corelli et Francis Poulenc) et Rasa (musique de Zakir Hussain). Je n’entre pas dans les détails car ce soir je joue le rôle de celui qui a du mal à garder les yeux ouverts et même s’endort presque, la faute à la musique peut-être.

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